Corrigé disponible => Cette question sera traitée de manière purement littéraire, à vous d’y ajouter des réflexions personnelles. Dans Les...
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«
Corrigé
disponible
=> Cette question sera traitée de manière purement littéraire, à vous d’y ajouter des
réflexions personnelles.
Dans Les Mots, Sartre a écrit : « Longtemps j'ai pris ma plume pour une épée ».
La littérature doit-elle s’engager ?
I- La parole de l’écrivain
A- Informer le lecteur
• Il est vrai qu’il est désolant de voir que des nombreux auteurs ont dénoncé l’esclavage
et qu’à la fin XIXe et début XXe, la colonisation ait tout à fait oublié leurs paroles.
Montaigne, Voltaire, Montesquieu… ont critiqué le sort réservé aux Indiens et aux Noirs =>
cela n’a pas empêché les sociétés de faire des esclaves.
Et pourtant, on peut se dire que
cela a fait réfléchir quelques lecteurs => certains lecteurs ont quand même été touchés
par leurs textes.
Message utile pour certains.
• Sartre Qu’est-ce que la littérature ? => « La parole est action » : l’écriture est une arme
que tout écrivain est responsable d’utiliser ou non, ainsi l’écrivain est engagé qu’il choisisse
de critiquer le système en place ou non : l’écrivain est responsable de ce qu’il écrit envers
la société.
« L’écrivain est en situation dans son époque : chaque parole a des
retentissements ».
B- Les actions des auteurs
• Pour Hugo la mission de l’art est bien de « réveiller le peuple », c’est-à-dire de le sortir
de la torpeur où le maintiennent le mensonge, la propagande, la peur, la lâcheté....
• Certains auteurs ont agi directement : Cf.
Zola qui est parvenu, par ses actions, à faire
réhabiliter Dreyfus.
• Cf.
Voltaire : l’affaire Calas (lutte pour réhabiliter la mémoire d’un protestant, accusé à
tort, en raison de sa religion, du meurtre de son fils), Cf.
le poète Char, résistant pendant
la Seconde Guerre Mondiale.
Développez cette idée.
• Garantir la liberté : la littérature est une garantie de liberté d’expression.
Voltaire : « Je désapprouve ce que vous venez de dire, mais je défendrai jusqu’à ma mort
votre droit à le dire ».
C- La littérature impuissante
• Parfois, l’écrivain n’est pas écouté.
Ex : Hugo de son exile critique Napoléon III et
pourtant les Français ratifient largement le référendum en acceptant le retour à l’empire.
• La censure.
Tartuffe : interdit par le premier président du Parlement.
Gros problèmes de
Molière avec les Jésuites.
Évoquez la cabale.
Tensions avec Dom Juan.
=> Les ravages de la censure : prison, exil de nombreux auteurs (Marot, Hugo, Mme de
Staël) ou restriction discours.
Autodafé (Voltaire).
Molière retravaille Tartuffe et fait du
personnage un laïc.
Si les auteurs écrivent afin de dénoncer les injustices ou des vices, ils doivent surtout
combattre la censure qui a été forte en France pendant très longtemps.
• La littérature engagée peut servir un pouvoir contestable.
Ex : évoquez tous les auteurs
qui ont soutenu les régimes totalitaires.
Ex : Brasillach, écrivain français, fasciste
convaincu, réclamait un fascisme à la française, partisan de la victoire de l'Allemagne =>
fusillé à la Libération.
∆) La parole de l’écrivain peut avoir vraiment un impact sur les lecteurs, la
littérature peut l’instruire, lui apporter un enseignement, dénoncer des injustices (via
l’essai…).toutefois elle peut être limitée par la censure… et aussi par son aspect trop ardu.
II- Rôle de la littérature, l’écriture engagée
Pour Voltaire => littérature doit être efficace, elle doit avoir un rôle dans la société.
Depuis très longtemps, les romanciers (Dickens, Rousseau, Zola…) mais aussi des
poètes, des dramaturges utilisent leurs œuvres à des fins « sociale », en intervenant et/ou
dénonçant certains abus de la société dans leurs écrits.
A- Les essayistes et les moralistes
Le lieu privilégié de l’expression et du développement des idées abstraites => l’essai.
• Domaine : histoire, économie, politique, science, pédagogie…=> forme d’un article
étoffé, d’un traité, d’un livre d’histoire, de mémoires, d’une étude, d’une discussion
philosophique, d’une lettre ouverte, d’un pamphlet...
=>discours délibératif où l’auteur
affiche souvent son point de vue
=> registre didactique puisqu’il propose un enseignement ou un partage de connaissances
en un discours structuré – plan rigoureux, thématique, analytique, logique sur un sujet
précis.
B- La poésie
• Par ses jeux sur les mots, le travail de la forme… la poésie est un bon vecteur pour
dénoncer.
=> Engagement politique.
Hugo : Les Châtiments, lutte contre Napoléon III (se moque de
lui « petit, petit, petit », « le singe » et le montre comme un ogre sanguinaire).
Hugo a
usé de toutes les formes de la poésie de la plus noble (épopée) à la plus familière
(chansons).
Châtiments : beaucoup de chansons pour que les textes se retiennent mieux.
Ex : « Souvenir de la nuit du 4 » => poème très touchant, le lecteur est influencé (talent
de conteur, de poète, images de la vie quotidienne, du désespoir de la vieille femme, de
l’injustice…=> arme rhétorique).
C- La littérature « miroir » de la société
Au XIXe siècle, le roman voulait être un miroir de la société => dénonciation des injustices
sociales.
• Cf.
Hugo qui dénonce la « misère » (Les Misérables) mais aussi la peine de mort (Claude
Gueux ; La Dernier jour d’un condamné).
Cf.
naturalisme de Zola : montre toutes les
corruptions, pauvreté, mauvaises conditions de travail… sous le Second Empire.
∆) La littérature a souvent été utilisée par les auteurs afin d’exprimer leurs avis et souvent
de dénoncer les injustices, les problèmes…
III- Une littérature plaisante et qui fait réfléchir…
Certains auteurs sont même parvenus à dénoncer tout en distrayant.
A- Plaire et instruire
« Il obtient tous les suffrages celui qui unit l’utile à l’agréable, et plaît et instruit en
même temps.»
(Horace, Art poétique, III, 342-343).
• Parlez par exemple de Molière, moraliste => Dénonce les mœurs… Désir de « corriger
les vices des hommes » Castigat ridendo mores.
Par le rire, il veut dénoncer les vices des
hommes, leur en faire prendre conscience mais il critique aussi des faits de société (ex :
Les Précieuses ridicules).
Prendre l’exemple d’une pièce et développer le dans ce sens (L’Avare, L’École des femmes,
Le Misanthrope…).
• Les idées s'incarnent dans des personnages.
Le texte théâtral : principalement constitué
de dialogues ; un personnage parle aux autres personnages mais aussi et surtout aux
spectateurs (très visible dans les apartés mais ne pas oublier que c’est tout le temps le
cas).
• Le public est sollicité, sommé de juger les situations, les discours....
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