Corée du Sud 2004-2005 La fragile victoire politique du parti Uri À partir de la victoire du parti Uri (Notre...
Extrait du document
«
Corée du Sud 2004-2005
La fragile victoire politique du parti Uri
À partir de la victoire du parti Uri (Notre parti de l’ouverture) aux élections législatives d’avril 2004, et du
rejet par la Cour constitutionnelle, le 14 mai 2004, de la mesure de destitution du président Roh Moohyun (votée par l’Assemblée nationale le 12 mars 2003 à la suite d’enquêtes concernant le financement
de la campagne de 2002), les incertitudes politiques qui pouvaient inquiéter les milieux d’affaires se sont
dissipées.
Le président Roh Moo-hyun, détenant la majorité à l’Assemblée nationale, a continué sa
politique de régulation des pouvoirs des grands groupes industriels (chaebol), ainsi que celle de lutte
contre la corruption, et l’accélération des enquêtes sur les abus du passé.
La démission forcée, en mars 2005, du ministre de l’Économie et des Finances, vice-premier ministre, Lee
Hun-jai, en poste depuis février 2004, s’est inscrite dans une série de démissions et de condamnations de
proches des milieux politiques ou dans l’armée, alors que la lutte contre la corruption s’intensifiait.
En
novembre 2004 était créée une agence consacrée à des enquêtes sur la corruption et les irrégularités
commisses par les responsables officiels et leur familles, et, en mars 2005, un accord « pour une société
transparente » était signé par plusieurs responsables : les chefs des deux principaux partis politiques Lim
Chae-jung (Uri) et Park Geun-hye (Grand Parti national, GPN), le Premier ministre Lee Hae-chan, le maire
de Séoul Lee Myung-bak et le président du groupe Samsung, Lee Kun-hee.
Un an après sa victoire à l’Assemblée nationale (avril 2004), le parti Uri a perdu sa majorité parlementaire
à la suite d’un verdict de la Cour suprême condamnant deux députés pour fraude électorale.
Des élections
locales, fin août 2004, avaient déjà montré un renversement de tendance avec la progression du GPN.
Le
mécontentement de l’électorat, dans un climat économique mitigé, avec 9 % de chômage chez les moins
de trente ans, s’est ajouté à des revendications d’ordre politique.
Celles-ci concernaient l’abandon de la loi
sur la sécurité nationale qui encadre strictement les relations avec la Corée du Nord (toujours jugée
conforme à la Constitution par la Cour constitutionnelle fin août 2004), l’abrogation de la loi sur le service
militaire ou l’opposition au projet de délocalisation de la capitale administrative souhaitée par le
gouvernement en place.
La décision de délocaliser la capitale administrative en dehors de la région de Séoul, geste fort
symbolisant le changement d’une époque, avait été prise par le gouvernement au début de juillet 2004,
dans le but de rééquilibrer le développement régional et de désengorger la région de Séoul.
Face à un
tollé général et finalement, en octobre 2004, à l’avis de la Cour constitutionnelle, le gouvernement a dû y
renoncer.
Début mars 2003, l’Assemblée nationale approuvait des mesures permettant de délocaliser en
province certains services administratifs.
L’avancée sociale la plus remarquable de l’année, appliquée à partir du 1er juillet 2004, aura été la
semaine de cinq jours (40 heures) pour les entreprises publiques et privées de plus de 1 000 employés.
Dynamisme économique dans un climat de morosité
Les 3,1 % de croissance de 2003 avaient été marqués par une crise du système de crédit aux particuliers.
La reprise constatée au premier semestre 2004 (5,4 %) ne s’est pourtant pas poursuivie, puisque la
croissance en 2004 a seulement atteint 4,6 %, limitée par la lente amélioration de la solvabilité des
ménages.
En 2004, un excédent record de la balance commerciale a été observé, avec une augmentation
de 31 % en valeur des exportations, contre 25,5 % en valeur des importations.
Les échanges avec la
Chine se sont renforcés tandis que les grandes entreprises sud-coréennes y délocalisaient leurs sites de
production.
Les grands groupes industriels ont bénéficié des marchés extérieurs, mais pas les PME
(petites et moyennes entreprises) sud-coréennes (85 % de l’emploi), qui n’ont pas engagé de réelle
restructuration après la crise financière asiatique de 1997, et sont peu exportatrices (40 % des
exportations industrielles seulement).
Peu solides financièrement, elles ont été fragilisées par la hausse
des cours pétroliers.
Cependant, la Corée du....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓