Corée du Sud 1995-1996 Grandes réformes Dans son message de nouvel an prononcé le 31 décembre 1994, le président Kim...
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Corée du Sud 1995-1996
Grandes réformes
Dans son message de nouvel an prononcé le 31 décembre 1994, le président Kim Young-sam a déclaré
que 1995 représenterait l'an I de la mondialisation.
Cette priorité découlait de la signature, le 15 avril
1994, des accords de l'Uruguay Round (huitième et dernier cycle de négociations du GATT - Accord
général sur les tarifs douaniers et le commerce) et de l'entrée en fonction de l'OMC (Organisation
mondiale du commerce, qui a succédé au GATT) le 1er janvier 1995.
Pour survivre, Séoul se voyait dans
l'obligation de mener une lutte sans merci pour la conquête de nouveaux marchés.
Qui plus est, il fallait
"donner à la prochaine génération les moyens de jouer un rôle central dans la conduite des affaires du
monde", en un mot faire de la Corée un leader mondial.
Le 6 janvier 1995, le président Kim a développé
les grandes lignes à suivre: renforcer la compétitivité des services publics, finir de mettre en place
l'autonomie locale, renforcer la compétitivité et la stabilité de l'économie, garantir la qualité de vie de la
population, enregistrer des progrès substantiels dans les relations inter-coréennes, "mondialiser" la
diplomatie.
Malgré les promesses faites en début de mandat présidentiel, le premier point semble avoir eu quelques
difficultés à se concrétiser.
C'est l'une des raisons pour lesquelles un nouveau Premier ministre, Lee Soosung, a été nommé le 15 décembre 1995.
Président de l'université nationale de Séoul et réputé pour son
esprit réformateur, il avait en charge de diriger un gouvernement susceptible de mener à bien les
réformes nécessaires et de rendre sa crédibilité à l'exécutif.
Ce n'est que le 28 mars 1996 que la
Commission présidentielle pour la promotion de la mondialisation a présenté un certain nombre de
mesures en vue d'introduire dans le secteur public les techniques de gestion en vigueur dans les
entreprises, d'assurer la satisfaction du consommateur et de remédier aux lenteurs administratives.
Des
progrès ont pourtant été accomplis dans l'établissement d'une autonomie locale, puisque les postes de
maires et de conseillers municipaux des six plus grandes villes, ainsi que ceux de préfets et de chefs
d'administration locale, auparavant nommés directement par le gouvernement, ont fait l'objet d'élections,
le 27 juin 1995.
Vers une plus grande autonomie locale
Ce scrutin a été l'occasion pour l'opposition au Parti démocrate libéral (PDL) de Kim Young-sam de
s'imposer, la formation du président ne l'emportant que dans cinq métropoles et provinces sur quinze.
Elle a, en particulier, perdu la ville de Séoul.
C'était aussi la première fois qu'était appliquée la nouvelle loi
plafonnant les dépenses électorales et interdisant la pratique, jusque-là courante, des achats de votes.
Cette autonomie locale, tant vantée, est néanmoins restée limitée par la faiblesse des ressources propres
des collectivités locales devant en bénéficier, ainsi que par la concentration de tout le pouvoir
administratif dans les mains du Premier ministre.
L'autonomie de la ville de Séoul, qu'a souhaité mettre
en oeuvre son nouveau maire Cho Soon, se heurte ainsi à l'aménagement des villes satellites: la capitale
compte 10 229 000 habitants (recensement de novembre 1995) alors que la province du Kyonggi qui
l'entoure en compte presque autant.
Enfin, la course au développement économique est apparue risquer
de relancer la fièvre spéculative dans l'immobilier et de mettre à mal la stabilité des prix.
L'opposition, constituée principalement par le Parti démocrate (PD) de Lee Ki-taek, a été renforcée par la
création, en février 1995, de l'Union des démocrates libéraux (UDL), par Kim Jong-pil (chef de file des
conservateurs) après que Kim Young-sam lui eut refusé la place de "numéro deux" du PDL, ainsi que par
le retour sur la scène politique de l'opposant Kim Dae-jung qui avait décidé de se retirer après son échec
aux présidentielles de décembre 1992.
Ce dernier a formé peu après (22 juillet 1995) le Congrès national
pour une politique nouvelle (CNPN), y entraînant une partie des membres du PD.
Les quatre formations
se sont affrontées aux législatives du 11 avril 1996.
Le parti de Kim Young-sam l'a emporté avec 139
sièges (sans toutefois atteindre la majorité).
L'UDL en a obtenu 50, le PD 15 et le CNPN 79, alors que Kim
Dae-jung en espérait une centaine pour se présenter une quatrième fois aux présidentielles.
Malgré le succès du PDL, la 15e session de l'Assemblée nationale a été bloquée, pendant le mois de juin
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1996, par l'opposition qui a réclamé la formation d'un nouveau gouvernement où elle serait présente.
Ce succès inattendu du parti au pouvoir a été facilité par deux événements.
En février, Tokyo a, une
nouvelle fois, revendiqué les îlots rocheux de Tokto (en japonais, Takeshima) situés à 92 km de l'île
d'Ullung et....
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