Commenter un texte, c'est donner les explications qui sont de nature à en faire comprendre l'intérêt et la beauté. En...
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Commenter un texte, c'est donner les explications qui sont de nature à en faire
comprendre l'intérêt et la beauté.
En partant de cette définition, et en utilisant d'autre
part les indications du texte, on pourra étudier la pièce de T.
Gautier au point de vue :
du sujet (y compris le sens du symbole qui constitue le fond de ce sujet),
de la composition
des qualités littéraires de la pièce, et particulièrement des images (vérité et pittoresque),
de la portée du symbole,
des souvenirs qu'il peut éveiller en nous.
I.
Le sujet de ce poème réside dans cette idée que, contrairement aux apparences, le
poète n'est pas inutile aux hommes ; car il tire de ses propres souffrances des
inspirations qui sont bienfaisantes pour eux.
Cette idée est développée sous la forme
d'un symbole, celui de la montagne, qui, inculte en apparence, nourrit pourtant la plaine
de ses bienfaits.
Ce poème se compose :
— d'un premier quatrain où l'on reproche à la montagne par la voix de la plaine et au
poète par la voix de la foule, d'être inutile ;
— des quatrains 2 et 3, où la montagne répond à ce reproche ;
— du quatrième quatrain où le poète y répond à son tour.
II.
Il doit son intérêt et sa beauté littéraire :
$ à l'ingéniosité de la comparaison symbolique établie entre la montagne et le poète ;
$ à la hardiesse qu'a eue le poète de faire parler la montagne et la plaine aussi bien que
le poète et la foule ; $ à la symétrie qu'il a établie dans les reproches adressés à la
montagne et au poète et dans ce que l'un et l'autre y ont répondu ;
$ et surtout au caractère des images qui sont à la fois :
a.
vraies par les rapports qu'elles offrent avec la réalité (il est véritable que le front des
montagnes est battu des vents, qu'elles contribuent à fertiliser les plaines en retenant les
nuages, etc.) ;
b.
et pittoresques, car elles donnent à la montagne un air puissant de vie....
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