Commentaire de texte : L'espace public et l'accessibilité
Publié le 13/01/2013
Extrait du document
d’idées différentes dans des environnements différents… Pour les auteurs, la ville « laboratoire «
permettrait de revenir à une réelle démocratie malgré la montée de l’individualisme. L’espace public
permettrait de regagner la confiance du peuple envers la démocratie et redonner au peuple le pouvoir
d’agir au bien de tous. Cependant, si les auteurs donnent à l’espace public une fonction démocratique,
l’évolution de notre société et les nouvelles techniques de communication restent de réels obstacles à ce
modèle de démocratie. L’arrivée d’Internet que l’on qualifie pourtant d’espace public et donc d’espace
démocratique remplace peu à peu l’espace public en tant que lieu physique et moral dans les villes. Avec
l’arrivée des réseaux sociaux et l’évolution de la réalité augmentée, les villes deviendront petit à petit
virtuelles. Or, si l’on qualifie ce 5ème pouvoir comme un espace public et démocratique, la censure et la
répression ne tarderont pas à s’emparer de cet espace ( si cela n’a déjà commencé, avec la fermeture de
Megaupload par le FBI) tout comme elle s’est emparer de tous les autres médias. Les espaces privés
«
politique.
Dans cet espace où chacun est libre de circuler, de se respecter et de se rencontrer, il y existe
des interactions et un environnement.
Cet environnement qui est différent selon le lieu
va beaucoup jouer sur les interactions entre publics.
Les auteurs parlent alors d’une approche écologique
adoptée par le sociologue urbain, c’est à dire « une perspective dans laquelle l’attention se porte sur les
relations entre acteurs d’une part et la perception qu’ils ont ainsi que les usages qu’ils font de l’espace
concret qui les environne..
».
Grâce à cet environnement différent, les individus vont alors se ressourcer,
s’instruire et apprendre à connaître des différentes opinions et des environnements différents.
Et pour
avoir des interactions dans un espace public et connaître des environnements différents, le citadin va être
sans cesse en mouvement.
Dans une ville, il existe plusieurs espaces publics.
Pour connaître différents
espaces publics, le citadin ne peut être attaché à un territoire et grâce aux transports en communs, il
découvrira des régions différentes tant sur le plan physique que moral.
Les auteurs décrivent ainsi le
citadin comme étant « un être de mouvement, de locomotion, qui passe d’un territoire à un autre ».
Et ce
sont ces changements de territoire qui vont enrichir sa connaissance de la ville car le citadin trouvera
alors des espaces différents tant physiques que moraux.
Pour les auteurs, la notion de mobilité a ainsi
deux conséquences sur la sociologie urbaine : « la mobilité mesure les relations sociales et le degré de
socialisation de telle ou telle population urbaine » et « l’urbanité ne se définit que par la capacité à
composer
des régions morales différentes ».
C’est grâce à ces interactions différentes dans des régions morales
différentes, aux codes et moeurs différents que pourra se créer une opinion : l’opinion publique.
Tout
comme Jürgen Habermas l’a dit dans sa thèse, les auteurs laissent transparaitre une idée symbolique de
l’espace public : un espace dans lequel des publics se rencontrent dans des environnements différents, et
tiennent des discours contradictoires, et s’enrichissent ainsi de ces contradictions.
Ces individus plus ou
moins autonomes construisent alors leur propre opinion à partir d’idées différentes et d’argumentations
d’autrui.
Et cette autonomie à avoir leur propre opinion, à créer une opinion publique, suppose ainsi leur
autonomie envers les différents partis politiques, et ainsi, permet de choisir un parti correspondant aux
valeurs de la démocratie.
Les régions morales différentes, les discours différents des publics et la
mouvance des publics amènent alors l’individu à se créer son opinion, à se sentir citoyen et ainsi, à
garder les valeurs de la démocratie.
A partir de ces définitions de l’espace public au sens spatial et au
sens politique, les auteurs réfléchissent ensuite à ce qu’est « penser la ville ».
Penser la ville ne se définirait pas simplement par un sentiment d’appartenance.
Pour les auteurs, la ville
serait un « laboratoire où s’expérimentent sans cesse des solutions à des problèmes toujours
renouvelés.
».
Et c’est dans ces « laboratoires » géants
et uniquement dans ces villes, qu’existent les espaces publics, dans lesquels on étudierait alors un
nouveau modèle démocratique.
Et selon les auteurs, ce modèle démocratique expérimenté dans la ville
et plus particulièrement dans les espaces publics, se traduirait par « des publics mouvants, se
recomposant autour d’intérêts changeants et porteurs de conflictualité.
».
Ceci, Kant l’avait démontré,
donnant à l’espace public une définition d’un lieu dans lequel il existe une confrontation où les idées se
mêlent et s’ajustent mutuellement.
Il donna ainsi au public une fonction législative et critique, ce qui nous
amène donc à donner à l’espace public, une fonction démocratique.
En effet, l’espace public qui amène à
la discussion, la délibération, l’échange d’expériences et d’opinions entre publics, peut également
élaborer des propositions de lois et des normes.
Il s’agirait alors dans cet espace non plus de discuter
mais de décider et d’agir au nom du peuple.
Surmonter la différence et créer sa propre opinion, ce serait
ainsi revenir à une démocratie.
Avec l’arrivée d’un nouvel espace public et démocratique qu’est Internet, dans une société individualiste
et dans une constante remise en question de la démocratie, les auteurs réfléchissent dans cet extrait à un.
»
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