Comment protéger les momies ?

« toutefois attendre les années 1960 pour que cette techni­ que se développe véritable­ ment, suivie par le scanner, les analyses d'ADN, etc., au­ tant de moyens performants qui permettent d'obtenir un maximum d'informations avec le minimum de dégâts.

Les techniques dites « intrusives », comme le débandelettage ou l'autopsie, sont néanmoins toujours mises en œuvre lors­ que c'est nécessaire.

Un désir de sauver un patrimoine C es progrès techniques in­ citèrent les chercheurs et les musées à respecter davan­ tage les momies .

Non seule ­ ment ils offraient le moyen de les étudier de façon moins destructrice, mais ils permet ­ taient aussi de restaurer les dépouilles particulièrement mal en point.

Quand il visita le musée du Caire en 1907, Pierre Loti fut frappé de voir dans les réserves les dépouil ­ les débandelettées d'illustres pharaons du Nouvel Empire (dont Ramsès Il).

Les mauvai­ ses conditions de conserva­ tion et l'absence de bande­ lettes protectrices laissaient présager d'une détérioration irrémédiable des corps.

Leur état ne fit qu'empirer lors­ qu'ils furent exposés dans les salles du musée, la foule qui venait en masse les visiter dé ­ gageant une humidité beau­ coup trop élevée .

La momie de Ramsès Il présenta bientôt les signes d'une décomposi­ tion avancée ! En 1976, à l'oc ­ casion d'une exposition consa­ crée au règne du grand pha­ raon, on transporta à Paris sa dépouille rongée par les cham­ pignons.

Elle fut soignée au musée de l'Homme, qui bé­ néficiait d'une grande expé­ rience en la matière.

Après maintes analyses, les parasi­ tes furent finalement détruits grâce aux rayons gamma, et Ramsès Il retrouva . ..

une cer­ taine santé.

Mais, pour sauver son corps, il avait fallu procéder à des ex­ périences préalables sur des momies moins célèbres pour s'assurer de la sûreté de la. »