Colette 1873-1954 ou l'Amour de la vie Au milieu de cette pléiade de romanciers apparaît enfin une authentique grande romancière....
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Colette
1873-1954
ou l'Amour de la vie
Au milieu de cette pléiade de romanciers apparaît enfin
une authentique grande romancière.
Colette s'intègre
parfaitement dans cette génération d'hommes qui sem
blaient détenir le pouvoir littéraire.
Sans renoncer à sa
condition de femme, elle sait au contraire en exalter les
vertus particulières et communiquer à ses livres une
sensibilité féminine qui n'est plus synonyme de faiblesse.
La vagabonde
D'origine bourguignonne, Colette est introduite dans le
Tout-Paris du début du siècle par son premier mari, Willy.
Divorcée en 1910, elle épouse bientôt Henry de
Jouvenel, rédacteur en chef du Matin, journal dont elle
assume à partir de 1919 la direction littéraire.
Séparée de
ce second mari, elle partage la vie de Maurice Goudeket et
passe le reste de son existence entre son appartement du
Palais-Royal, où elle est voisine de Jean Cocteau, et sa
villa de Saint-Tropez, qui porte le joli nom de « La treille
muscate».
Elle succède en 1935 à Anna de Noailles à l'Acadé
mie de langue et de littérature françaises de Belgique 1 et
devient présidente de l'Académie Goncourt.
Elle a droit à
des funérailles nationales dans la cour du Palais-Royal
qu'elle contemplait de sa fenêtre tandis que sa plume
parcourait le papier bleu griffé par les chats, sous la
lumière bleue de sa lampe qu'elle appelait un «fanal».
1.
Qui, bien avant l'Académie française, s'avisa d'ouvrir ses
portes aux femmes.
Bleu comme l'âme
Car Colette, c'est la couleur bleue, pelage gris-bleu des
chats, regards de pervenche, ombres bleuâtres de la
Méditerranée et du ciel.
L'expérience du monde, les
accrocs de sa vie sentimentale, n'ont pas feutré les
cheminements de son âme ni ralenti cette ascension vers
la sérénité....
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