coiffure - sociologie.
Publié le 19/05/2013
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Les cheveux sont également symbole de croissance et de fertilité chez les peuples agraires.
Symboliquement identifiés à l'herbe — assimilée à la chevelure de la terre —,les cheveux poussent et montent vers le ciel à l’image des plantes nourricières que fertilise la pluie.
2.2 Pratiques culturelles relatives au cheveu
Les cheveux sont souvent présents (associés parfois aux plumes) dans les rites propitiatoires.
C’est ainsi qu’à l'occasion des fêtes des solstices, les Indiens zuni plantent degrands bâtons surmontés de cheveux et de plumes pour « faire monter les prières vers les dieux » et gagner leur faveur.
Ces mêmes jours sont ceux où les femmespeuvent couper les cheveux de leurs enfants sans avoir à craindre le pouvoir des esprits maléfiques (cf.
Don Talayesva, Soleil hopi ).
Cheveux et coiffures occupent également une place essentielle dans les différentes ethnies d’Afrique et d’Océanie.
Ils participent alors très souvent aux rites de divination oude destruction de l'adversaire, provoquant chez ce dernier maladies, ou même entraînant la mort.
L’omniprésence des cheveux dans la vie quotidienne des peuples africainsou océaniens se vérifie d’ailleurs à travers nombre d'objets portés, composés en partie de cheveux réels (bijoux, masques, chaussons d'initiés, vêtements de danseurs) oude cheveux figurés, d'objets associés à la coiffure (plumes, peignes, épingles), d'objets fonctionnels ou rituels auxquels sont intégrés des cheveux (hauts de canned'homme-médecine, conques, statuettes protectrices).
2.3 Les coiffures et les modes dans l’histoire
2.3. 1 Les styles antiques
Akhenaton et NéfertitiSymbole de l'importance esthétique et statutaire de la coiffure dans l'Égypte ancienne, les souverains de la XVIIIe dynastieAkhenaton et Néfertiti sont tous deux parés d'une élégante coiffe masquant leur chevelure.Akhenaton et Néfertiti, Nouvel Empire,XVIIIe dynastie, règne d'Akhenaton (1350-1333 av.
J.-C.).
Calcaire peint.
Département des Antiquités égyptiennes, musée duLouvre, Paris.Bridgeman Art Library, London/New York
Dans la Mésopotamie et dans la Perse antiques, les nobles frisent, teignent et tressent leurs barbes et leurs cheveux longs, ajoutant parfois de la poudre d’or ou desornements en or et en argent.
Dans l’Égypte ancienne, hommes (qui ne portent pas de barbe) et femmes issus des classes populaires ont le crâne rasé, tout comme lesprêtres égyptiens ou les fidèles d’Isis et de Sérapis, par opposition aux coiffures sophistiquées des membres de la cour des pharaons.
La loi biblique interdisant aux Hébreuxde se couper les cheveux ou la barbe, les Juifs orthodoxes portent (comme c’est encore le cas aujourd’hui) de longues barbes et de longs cheveux ornementés de papillotes.
Dans la Grèce de Périclès, les garçons de moins de dix-huit ans ont généralement les cheveux longs.
Les hommes, mis à part les Spartiates, sont rasés de près et portentles cheveux courts et frisés.
Les esclaves se reconnaissent, non à leurs vêtements, mais à leur crâne rasé.
Les femmes, quant à elles, ont les cheveux longs avec une raieau milieu, tirés vers l’arrière et retenus par un nœud, le chignon étant plutôt réservé aux servantes.
Les cheveux sont parfois teints, couverts de poudre colorée ou enroulésdans des rubans.
À Rome, les hommes ne portent généralement pas de barbe et ont les cheveux courts.
Les Romaines adoptent sous l’Empire des coiffures élaborées, bouclées (comme cettecoiffure mise à la mode par Julia, fille de l’empereur Titus, formée de boucles en nid d’abeille évoquant la forme d’un diadème) ou nattées, parfois complétées par descheveux blonds provenant de prisonniers.
Mais pour réaliser ces coiffures monumentales, les riches Romaines s’entourent des soins d’une personne spécialisée, l’ ornatrix, chargée non seulement de coiffer, mais aussi de maquiller et d’épiler.
Cette attention particulière portée à la coiffure permet également le développement des tonsors qui travaillent pour un riche citoyen ou disposent d’une boutique propre.
Les tribus germaniques et celtiques du Nord de l’Europe arborent des barbes et de longs cheveux, qu’ils tressent et parfois colorent.
Seuls les esclaves ou les condamnés ontles cheveux coupés ras.
Les Ostrogoths composent avec recherche leur chevelure en la tressant à l’arrière de la tête et sur les côtés du visage.
2.3. 2 Les coiffures traditionnelles non occidentales
Hassidisme contemporainObservant scrupuleusement la loi juive, les hassidim, habillés de noir, portent de longues barbes et des mèches temporalessystématiquement couvertes par une kippa (calotte) ou un large chapeau noir.Judah Passow/Hulton Getty Picture Collection
En Inde, les sikhs ne coupent pas leurs cheveux, mais les nouent en un chignon serré au sommet du crâne, sous un turban.
Les femmes indiennes portent.
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