Civilisation francaise (cours complet)

II/ LA VIE  DES SEIGNEURS:

Chaque seigneur avait ses propres soldats et était enti�rement maître de son fief qu’il administrait comme il lui plaisait. Il avait le droit de juger selon ses propres lois tous ceux qui vivaient sur ses terres et pouvait même prononcer des condamnations à mort. Il s’attribuait souvent des droits particuliers sur les habitants de son domaine appelés “droits féodaux”.

Au X^e si�cle et XI^e  si�cle, les seigneurs étaient avant tout des guerriers. Ils pourchassaient les brigands pour protéger les paysans et surtout, ils combattaient les Normands qui envahissaient la France. Mais lorsque les invasions normandes avaient cessé, faute d’ennemis extérieurs, ces seigneurs belliqueux entreprenaient des “guerres privées” les uns contre les autres. Ces guerres continuelles devinrent un fléau si terrible que l’église catholique dut imposer certaines r�gles pour alléger les souffrances du peuple comme “le droit d’asile” et “ la trêve de Dieu”.

Quand ils ne se battaient pas, les seigneurs se livraient à des distractions violentes la chasse et les tournois. C’était cependant au milieu de ce climat de brutalité que naquit l’un des traits caractéristique du caract�re français: l’esprit chevaleresque, fondé sur la loyauté, le sens de l’honneur et la défense des faibles.

III/ LES CHÂTEAUX-FORT:

            Les seigneurs habitaient des forteresses de pierre appellées “châteaux-forts“, souvent bâties sur des endroits élevés. Des murailles crénelées garnies de tours et protégées par des fossés les entouraient. À l’intérieur des murailles s’étendait une vaste cour au centre de laquelle s’élevait une grosse tour appelée “le donjon“. Le donjon servait de demeure et de refuge en cas de danger pour le seigneur et sa famille.

Bâtis pour la guerre et non pour le confort, les châteaux-forts étaient humides, sombres et tristes. Leur atmosph�re ne s’égayait un peu que lorqu’un trouv�re ou po�te ambulant y venait chanter des “ chansons de geste” ou quand des jongleurs et des montreurs d’ours y venaient présenter leurs tours de cirque.