Devoir de Philosophie

Chili 2001-2002 Îlot de stabilité Les élections tenues le 16 décembre 2001, pour renouveler 18 des 38 sièges de sénateurs...

Extrait du document

« Chili 2001-2002 Îlot de stabilité Les élections tenues le 16 décembre 2001, pour renouveler 18 des 38 sièges de sénateurs élus (sur 48) et la totalité des 120 sièges de députés, ont confirmé la montée en puissance de la droite héritière du «pinochétisme» et la baisse de la participation, observées depuis les élections parlementaires de 1997. Pour la première fois depuis le rétablissement des élections libres en 1989, la Concertation (coalition de centre gauche, au pouvoir) a obtenu moins de 50 % de suffrages (47,9 %).

Ses 9 candidats au Sénat ont tous été élus, mais sa majorité à la Chambre des députés est passée de 69 à 63 sièges. L'Union démocrate indépendante - UDI - (+ 14 sièges) a progressé aux dépens de Rénovation nationale, sa partenaire de l'Alliance pour le Chili (- 5 sièges), mais surtout du Parti démocrate-chrétien - PDC, participant à la Concertation - (- 15 sièges), auquel elle a ravi la position de premier parti en suffrages (25 % contre 19 %).

Sans rien renier du modèle économique néolibéral créé sus le régime autoritaire, l'UDI a réussi son implantation dans l'électorat populaire, construite sur le discours «apolitique» et l'action sociale promus par Joaquin Lavin, maire de Santiago Centre depuis octobre 2000 et candidat à l'élection présidentielle de 2005.

Au sein de la Concertation, le PDC a pris acte de son déclin électoral en portant à la présidence du parti, le 26 janvier 2002, le sénateur Adolfo Zaldivar, partisan de la sortie de la coalition. Le pôle progressiste a été conforté par le succès du PPD (Parti pour la démocratie) auprès des électeurs déçus par le PDC, malgré le léger déclin en voix du Parti socialiste.

Le Parti communiste, extérieur à la Concertation, n'a obtenu aucun siège, perdant du terrain au profit de l'UDI (5,2 % des voix). La nouvelle donne politique a favorisé les projets de réforme du président social-démocrate Ricardo Lagos, l'Alliance voyant désormais tous les avantages d'une attitude plus constructive au Sénat, verrou législatif.

L'extinction progressive de l'«affaire Pinochet», - d'abord par la suspension «temporaire» des poursuites pour raisons médicales, en juillet 2001, puis définitive le 1er juillet 2002 -, puis le renouvellement sans heurt de la hiérarchie de trois des quatre corps d'armées entre juin et décembre 2001 ont permis de relancer les négociations sur la démocratisation. Fort du soutien de l'opinion publique à la poursuite des réformes par consensus, le 27 décembre 2001, le président Lagos a convié tous les partis à la présentation de son «agenda de croissance et de bien-être» pour le reste du mandat.

Le remaniement ministériel.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓