Chili 1997-1998 La transition chilienne devait s'achever en 1997 en même temps que le mandat des neuf sénateurs désignés fin...
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Chili 1997-1998
La transition chilienne devait s'achever en 1997 en même temps que le mandat des neuf sénateurs
désignés fin 1989 et le départ du général Augusto Pinochet (au pouvoir de 1973 à 1990), qui était resté
commandant en chef de l'armée de Terre.
Les 120 députés et la moitié du Sénat (38 élus) étaient aussi à
renouveler le 11 décembre 1997.
Deux ans avant la présidentielle de 1999, ces élections avaient valeur
de test pour le choix du candidat de chaque coalition de partis.
Face au refus opposé par la droite, à
laquelle le système électoral assure une minorité de blocage, aux réformes institutionnelles, le
gouvernement du démocrate-chrétien Eduardo Frei a abordé ce scrutin fort d'un bilan économique positif
(croissance de 6,0 %, chômage à 5,5 % fin 1997).
La Concertation des partis pour la démocratie est restée majoritaire (avec un peu plus de 50 % des
suffrages) et a conservé 70 députés.
Les 5 % de voix qu'elle a perdus par rapport à la législative de 1993
venaient du score plus faible recueilli par le Parti démocrate-chrétien.
Bien que premier parti du pays (23
%), il a été légèrement devancé par le bloc progressiste du Parti socialiste (PS) et le Parti pour la
démocratie (PPD) (presque 24 %), faisant également partie de la Concertation.
Le favori des sondages,
Ricardo Lagos, ministre des Travaux publics du gouvernement Frei jusqu'au remaniement ministériel du
1er août 1998 et depuis longtemps précandidat de la gauche, a régulièrement amélioré sa position au
premier semestre 1998.
Le Parti démocrate-chrétien, déchiré en 1997 par le renouvellement de sa
direction, n'a choisi le sien, Andrés Zaldivar (président du Sénat), qu'en mai 1998.
La campagne
présidentielle, dont la première étape consistait à choisir le candidat unique de la Concertation,
s'annonçait donc longue.
A droite, l'Union pour le Chili (UPC) a perdu deux députés et gagné 2 % de suffrages, grâce au meilleur
score de sa composante pinochetiste, l'Union démocrate indépendante (UDI).
Tout en maintenant une
performance égale à l'échelle nationale, l'aile " libérale ", Rénovation nationale (RN), a perdu des
députés, ainsi que sa position de second parti au Sénat au profit de l'UDI.
La nomination des sénateurs
désignés au titre des forces armées le 23 décembre 1997 et l'entrée dans l'assemblée de A.
Pinochet
comme sénateur à vie le 11 mars 1998 ne pouvaient qu'accentuer le malaise manifesté par le taux
d'abstention le plus élevé depuis 1989 (29 % des inscrits).
L'UDI semblait ainsi pouvoir imposer Joaquin
Lavin comme candidat de la droite en 1999.
Le désenchantement face à la démocratisation sans cesse repoussée du régime, sensible jusque dans le "
discours à la....
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