Chili 1995-1996 Le gouvernement d'Eduardo Frei, qui voulait débarrasser le pays du lourd héritage de la dictature du général Augusto...
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Chili 1995-1996
Le gouvernement d'Eduardo Frei, qui voulait débarrasser le pays du lourd héritage de la dictature du
général Augusto Pinochet (1973-1990), a souffert deux revers importants.
En premier lieu, la rébellion
d'un groupe de sénateurs de la Rénovation nationale (RN) a fait avorter la tentative d'amendement
constitutionnel qui aurait permis de mettre fin à la tutelle militaire.
En second lieu, et en conséquence,
une commission du Sénat a décidé d'abandonner une autre initiative, celle d'accélérer les poursuites
engagées contre plusieurs membres des forces armées et des forces de sécurité accusés d'avoir commis
des actes criminels pendant la dictature.
Concernant le projet d'amendement de la Constitution, sept sénateurs de la RN se sont opposés aux
réformes dont avaient convenu la Concertation des partis pour la démocratie (au pouvoir) et leur propre
parti.
L'Union démocratique indépendante (UDI) et l'Union du centre-centre progressiste (UCCP) ont uni
leur voix à celles des deux autres partis de droite et à celles des sénateurs désignés, afin d'empêcher
l'abolition des neuf sièges de sénateurs non élus et l'introduction de modifications dans le fonctionnement
du Conseil national de sécurité, dont les militaires peuvent influencer la composition.
Ces événements ont
provoqué d'importants conflits à l'intérieur de la droite, se trouvant ainsi divisée à la veille des élections
municipales d'octobre 1996, et, paradoxe, la Concertation des partis pour la démocratie (coalition au
pouvoir réunissant le Parti démocrate-chrétien, le Parti radical, le Parti socialiste et le Parti pour la
démocratie) pourra nommer en 1997 ses propres sénateurs désignés, tandis que le président Frei aura en
1998 le pouvoir de démettre de leurs postes le général Pinochet, demeuré commandant en chef de
l'armée de terre, et l'amiral Martínez Busch, en charge de la marine.
Les conflits entre les divers partis qui forment la coalition au pouvoir se sont envenimés lors des élections
à la direction de la Centrale unitaire des travailleurs....
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