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C'est la photographie qui avait fàit naître en 1839 le mot de photogé­ nie. Il y est toujours utilisé. Nous...

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« C'est la photographie qui avait fàit naître en 1839 le mot de photogé­ nie.

Il y est toujours utilisé.

Nous nous découvrons, devant nos clichés, « photogéniques-» ou non, selon une mystérieuse majoration ou péjora­ tion.

La photographie nous Ratte ou nous trahit ; elle nous donne ou nous dénie un je-ne-sais-quoi. Certes la photogénie du cinématographe ne peut se réduire à celle de la photographie.

Mais c'est dans l'image photographique que réside leur source commune.

Pour éclairer lè problème il est de bonne méthode de partir de cette source même. Quoique immobile, l'image photographique n'est pas morte.

La preuve en est que nous aimons des photos, les regardons.

Pourtant elles ne sont pas animées.

Cette remarque faussement naïve nous éclaire.

Au cinéma­ tographe nous pourri_ons croire que la présence des personnages vient de la vie le mouvement - qui leur est donnée.

Dans la photographie, c'est évidemment la présence qui donne vie.

La première et étrange qualité de la photographie est la présence de la personne ou de la chose pourtant absente.

Cette présence n'a nullement besoin, pour être assurée, de la subjectivité médiatrice d'un artiste.

Le génie de la photo est d'abord chimique.

La plus objective, la plus mécanique de toutes les photogra­ phies, celle du photomaton, peut nous transmettre une émotion, une ten­ dresse, comme si d'une certaine façon, selon le mot de Sartre, l'original s'était incarné dans l'image.

Et du reste, le maître mot de la photographie « Souriez » implique une communication subjective de personne à per­ sonne par le truchement d� la pellicule, porteuse du message d'âme.

La plus banale des photographies recèle ou appelle une certaine présence. · Nous le savons, nous le sentons, puisque.... »

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