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Ce sujet vous demande de réfléchir sur les apports d’une mise en scène. Vos deux personnages (qui n’ont pas des...

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« Ce sujet vous demande de réfléchir sur les apports d’une mise en scène.

Vos deux personnages (qui n’ont pas des avis contradictoires) doivent souligner, montrer ce qu’apporte au texte de théâtre la mise en scène.

Vous pourrez aussi bien sûr parler de ses limites. Molière : « Le théâtre n'est fait que pour être vu ». Avant de rédiger ce sujet, il faut réfléchir à la question de la mise en scène : • Comme le rappelait Molière, un texte de théâtre est fait pour être joué => représenté. C’est un texte qui est remis en vie par un metteur en scène et par des acteurs.

De fait, le spectacle, la représentation théâtrale a cela qu’à chaque nouvelle mise en scène, elle est différente => puisqu’elle est liée au ressenti, à l’interprétation du metteur en scène. • Une fois que vous aurez bien réfléchi sur la question, il vous faut mettre en dialogue vos impressions.

Attention à ne pas lister vos arguments comme s’il s’agissait du catalogue de la Redoute => vos personnages ne se contredisent pas mais ils peuvent voir les choses différemment.

Et l’un, par exemple, peut toutefois rappeler les limites de la mise en scène. NB : « dialogue argumenté » => les personnages que vous inventez doivent être convaincants et donc, savoir de quoi ils parlent.

Illustrez le plus souvent leurs propos d’exemples (cela montrera à votre professeur que vous avez bien travaillé votre devoir et que vous avez une bonne culture !). Nous allons vous donner des arguments : vous en choisirez quelques uns, vous en ajouterez aussi si vous avez d’autres idées et vous les développerez.

Pour vous aider et vous montrez comment vous pourriez faire, nous rédigerons quelques extraits (ils seront délimités par : *… « … »…*). Il est possible que votre professeur vous ait donné une pièce de théâtre bien précise pour comparer et parler de la mise en scène.

Nous nous appuierons sur plusieurs exemples.

À vous de choisir.

Il ne semble pas obligatoire de toujours parler de la même pièce.

Par contre, pour débuter votre dialogue, il faut que vous fassiez comprendre que les deux lycéens viennent d’assister à la représentation d’une pièce – que vous citerez, => après, vous pouvez élargir vos propos à l’aide d’autres pièces. Voici des arguments pour vous donner des idées sur le sujet : Les apports de la mise en scène La mise en scène • La mise en scène n’est pas aussi ancienne que le théâtre => s’est développée progressivement.

Jusqu’au XIXe siècle, le théâtre s’en passait souvent. • Mise en scène : travail qui donne à la représentation sa cohérence => choix de la scénographie, des acteurs, l'occupation du plateau, le décor, les costumes, le jeu des comédiens, leur diction… sont autant de signes qui, ensemble, suscitent du sens. => fait de chaque mise en scène une oeuvre unique. Le rôle du metteur en scène • Au XXe siècle, se développe la mise en scène, le vrai travail > quelques grands noms (Copeau, Jouvet, Barrault, Vilar, Brecht, Mnouchkine…) => théâtre est autant affaire de mise en scène que de texte : le spectacle théâtral, en se détachant du texte écrit préexistant, est en voie de prendre son autonomie. • Rôles différents => ce que rappelle le texte et les didascalies, notées par l’auteur en marge des dialogues.

Rôle des didascalies => donnent des indications scéniques au metteur en scène. R : l’absence presque totale de didascalies donne une grande liberté créatrice au metteur en scène contemporain. Cf.

la commedia dell’arte. Une approche nouvelle • Choix de mise en scène : costume – garder le costume d’époque ou habiller les héros comme à l’époque des spectateurs selon leur vision de la pièce. • Certains metteurs en scène se considèrent comme des « serviteurs du texte » (Jouvet, Dullin …), cependant nécessairement, ils ont interprété le texte – le propre du chef d’œuvre littéraire est de permettre plusieurs interprétations. Ex : le personnage d’Arnolphe, méchant homme qui élève sa pupille et future femme Agnès de façon la plus stupide afin de ne pas devenir un « cocu ».

Pas sympathique : seul à la fin de la pièce, Agnès est heureuse avec un autre.

Après les romantiques, des metteurs en scène ont plaint Arnolphe et l’ont rendu plus pathétique que méchant. …* « Félix – La mise en scène a cela de magique qu’elle offre une approche nouvelle au texte. Victor – Oui, tu as tout à fait raison.

Prends le personnage d’Arnolphe de l’École des femmes, par exemple.

C’est, en vérité, un méchant homme qui élève sa pupille et future femme Agnès de façon la plus stupide afin de ne pas devenir un « cocu ».

Il n’est pas sympathique et c’est tant mieux s’il se retrouve seul à la fin de la pièce et qu’Agnès est heureuse avec un autre.

Mais les romantiques n’ont pas interprété ce personnage de la sorte : ils ont plaint cet être abandonné de tous.

De fait, de nombreux metteurs en scène ont insisté, non plus sur le ridicule du personnage, mais sur son aspect pathétique.

J’ai remarqué cela dans une pièce à laquelle j’ai assisté avec ma mère et ma grand-mère (j’aurais voulu aller voir un match de foot chez mon cousin mais je n’ai pas trop eu le choix… !) : Georges Dandin.

En fait, le personnage est trompé par sa femme et il est à chaque fois ridiculisé.

Le metteur en scène avait habillé Georges Dandin comme un bouffon, avec des habits du XVIIe siècle alors que sa femme et les parents de sa femme étaient vêtus de manière très élégante, dans un style « Belle époque ».

Ma mère m’avait fait lire avant la pièce : j’avais pris Dandin pour un drôle ridicule et je trouvais tout à fait normal.... »

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