Ce pays souhaite toujours apparaître comme la grande puissance régionale d'Asie centrale, en compétition avec la Russie et développent des...
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Ce pays souhaite toujours apparaître comme la grande puissance régionale d'Asie
centrale, en compétition avec la Russie et développent des liens directs avec
les États-Unis.
La rivalité avec Moscou s'est exprimée directement dans la crise
du Tadjikistan (une guerre civile s'y est déroulée à partir de 1992) où Tachkent
a développé des contacts étroits avec les différentes oppositions au pouvoir du
président Imamali Rahmanov, sans considérations idéologiques (soutien discret au
commandant rebelle ouzbek Mahmoud Khodaberdaiev en août 1997, voire au deuxième
chef de l'opposition Qazi Akbar Touradjanzadé, avant son retour d'exil à
Douchanbé en 1998).
Cependant, la percée des taliban en Afghanistan a mis
Tachkent dans le même camp que Moscou et Téhéran, qui soutiennent la coalition
du Nord contre les fondamentalistes pachtou.
Tachkent a vu avec faveur le retour
en octobre 1997 du général Rashid Doustom dans son ancien fief de Mazar-i Charif
; c'est en effet le chef afghan d'ethnie ouzbèke dont Tachkent est le plus
proche.
Le pays ne manque pas une occasion de marquer ses distances par rapport à
Moscou.
Il n'y a désormais plus de gardes-frontières russes et le corps des
officiers est en voie rapide d'" ouzbékisation ".
Les échanges avec la Russie
ont représenté en 1997 moins de 20 % du commerce extérieur de l'Ouzbékistan.
Depuis l'échec de l'armée russe à Grozny en juillet 1996, celle-ci n'apparaît
plus comme une menace militaire.
Les relations avec les voisins immédiats se
sont normalisées, mais le Turkménistan a refusé de rejoindre l'Espace commun
d'Asie centrale, créé à l'initiative du président Islam Karimov, et dont le
sommet s'est tenu à Tachkent en mars 1998.
Sur le plan économique, la croissance est repartie à partir de 1996.
Tachkent a
réussi une politique de diversification des exportations (hydrocarbures, coton,
mais aussi automobiles).
L'usine de construction automobile Daewoo (société
sud-coréenne), implantée dans le Ferghana, n'a toutefois produit que 65 000
voitures en 1997, au lieu des 120 000 prévues, mais 12 000 ont été exportées
dans la CEI (Communauté d'États indépendants).
Les ambitions de Tachkent ont
cependant été réduites par la détérioration de ses relations avec le FMI, suite
à la fin de la convertibilité automatique du som ouzbek, à l'automne 1996.
Les
réformes (privatisation de l'agriculture et des grandes industries, liberté des
prix) ont été bloquées,....
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