Cambodge (1999-2000): Un tribunal "mixte" pour juger les Khmers rouges Après des mois de négociation, le gouvernement cambodgien et l'ONU...
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Cambodge (1999-2000): Un tribunal "mixte" pour juger les Khmers rouges
Après des mois de négociation, le gouvernement cambodgien et l'ONU se sont mis
d'accord sur les modalités d'organisation d'un tribunal "mixte" chargé de juger
les Khmers rouges responsables des crimes contre l'humanité commis entre 1975 et
1979.
Dans ce bras de fer, Phnom Penh a obtenu de garder le contrôle sur la
procédure judiciaire (instruction, inculpation) et la communauté internationale
le partage des fonctions de procureur.
Restait à préciser la liste des accusés
et à savoir si les Khmers rouges ralliés au gouvernement royal devaient, eux
aussi, être jugés.
Seuls deux cadres Khmers rouges, Ta Mok et Kang Kek Ieu, alias Deuch,
attendaient leur jugement en prison.
Les autres hiérarques survivants (Nuon
Chea, Ieng Sary, Khieu Samphan, Ke Pauk...) demeuraient en liberté dans les
anciens fiefs de la guérilla.
Paradoxe, à l'heure où il faut juger le passé, la
démocratie cambodgienne restait fragile.
Les critiques de l'opposition étaient
encore vécues comme autant de tentatives de déstabilisation.
Les violences ont
perduré (inculpation puis arrestation pour meurtre de deux membres du Parti de
Sam Rainsy).
Les institutions évoluent lentement.
Ainsi a-t-on constaté, dans le
même temps, un nouveau retard des élections communales, mais également que, un
an après la création du Sénat, une centaine de textes législatifs avaient été
examinés, dont un seul avait engendré un conflit ouvert avec l'Assemblée
nationale.
Les autorités ont tiré avantage de....
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