Cafés-Concerts Et Music-Hall
Publié le 22/09/2012
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La starisation des artistes Quoiqu’il en coûte aux critiques, certains artistes des caf-conc deviennent dès le Second Empire des vedettes avant que les mots du spectacle s’anglicise devenant des stars. L’une des premières et déjà sous le Second Empire, se nommait Thérésa et son talent de chanteuse ne faisait pas l’unanimité. A la fin du XIXè s, certains artistes atteignent une renommée nationale. Ils arrivent
à créer des personnages à partir de stéréotypes : le comique troupier est le personnage qui a le plus de succès. D’autres personnages sont crées et sont facilement identifiable, Bruant avec un large chapeau et des bottes, Dranem et son costume à carreaux, Mayol et sa houppette capillaire et son brin de muguet à la boutonnière… Chaplin en créant son personnage de Charlot n’a fait que reprendre ce travail de création de personnage. La culture de masse est marquée par des chansons à succès…. Des chansons à succès liées à des stars Enfin, ce sont aussi ces stars qui arrivent pour la première fois à imposer des chansons et les lier à leur personnage pour en faire les premiers succès qu’on appellera plus tard, tube. Là encore, des artistes comme Mayol, jouent un rôle important dans l’évolution du caf-conc et du music-hall qui sont à l’origine de la tradition de la chanson française : Ainsi, Mayol crée la chanson célèbre Viens Poupoule ou Les Ptits-Pois de Dranem C’est dans cette veine que ces artistes vont aussi se produire à la radio puis dans des tours de chant dans les music-hall de l’entre-deux-guerres. Ainsi, Dranem est le premier artiste a sévir sur les ondes dans des publicités. La génération suivante sera l’héritière de tous ces artistes comme Maurice Chevalier ( imitera dans son costume à carreaux le célèbre Dranem pour enfin adopter le canotier), Fernandel (débute en 1922 à l’Alcazar de Nice comme comique troupier)
ou Michel Simon comique-acrobatique, ils débuteront leur carrière sur les planches des différents music-hall et les quitteront pour le cinéma. Conclusion : Le café-concert apparut au début du XIXe siècle, il atteint son apogée entre 1880 et 1900. Il est concurrencé par le music-hall (spectacle de variétés) qui connaît une belle santé dans l’entre-deux-guerres mais surtout le cinéma. Le Café-concert marque cependant l’émergence et les prémices d’une culture populaire et de masse qui donnera tout d’abord la riche tradition de la chanson française, mais aussi du music-hall et du cinéma. La filiation de ces différentes formes de spectacle est ainsi aisée à démontrer tant par les parcours de certains artistes qui sont passés du caf-conc au music-hall au cinéma. Mais aussi avec les lieux, en effet, à Paris comme à Metz, les lieux ont suivi les évolutions des spectacles et des modes. Ex : du 38 place St-Louis : sur la façade les 3 étapes de la vie de l’établissement : une brasserie, un café-concert et un cinéma. Le point commun de tous ces nouvelles formes de spectacle, c’est leur succès, leur caractère populaire et universel qui ont jeté les bases de la culture populaire du XX e siècle qui se sont caractérisés par le phénomène de starisation ( ce phénomène s’accentuant avec la démocratisation de la TSF, du Gramophone et du cinéma) , de tube et une sorte d’uniformité de la culture pop à l’échelle française et aujourd’hui à l’échelle mondiale.
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