Burkina Faso 1992-1993 L'installation d'une Assemblée des députés du peuple présidée par Bongnessan Arsène Yé, ancien dirigeant des comités révolutionnaires,...
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Burkina Faso 1992-1993
L'installation d'une Assemblée des députés du peuple présidée par Bongnessan
Arsène Yé, ancien dirigeant des comités révolutionnaires, et la formation d'un
gouvernement autour de Youssouf Ouédraogo, qui fut ministre du Plan de Thomas
Sankara (à l'origine de la "Révolution démocratique et populaire" de 1983) ont
parachevé, en juin 1992, l'entrée du Burkina Faso dans sa IVe République.
Toutefois le spectre de l'armée est resté présent même si le pays est
officiellement sorti de douze ans de régime d'exception.
La situation politique est restée marquée par les conditions de l'élection, en
décembre 1991, du président Blaise Compaoré, candidat unique, mal élu, après le
retrait d'opposants versatiles, et l'écrasante majorité obtenue par son parti,
l'Organisation pour la démocratie populaire/Mouvement du travail (ODP/MT), au
Parlement (78 des 107 sièges).
Rentré au pays en 1991, après huit ans d'exil au
Sénégal, Joseph Ki-Zerbo, dirigeant du Front progressiste voltaïque sous la IIIe
République, est devenu le principal animateur de l'opposition parlementaire.
En
juin 1993 il a pris la tête du Parti pour la démocratie et le progrès (PDP)
après sa mise à l'écart de la Convention nationale des patriotes
progressistes/Parti social démocrate (CNPP/PSD) dont les derniers éléments ont
rejoint l'hétéroclite majorité présidentielle allant des libéraux de l'Alliance
pour la démocratie et la fédération (ADF) aux marxistes du Parti africain pour
l'indépendance (PAI).
Le calendrier politique chargé de 1992 a freiné l'exécution du programme
d'ajustement structurel de l'économie (PAS) signé en 1991.
A ce manque à gagner
s'est ajouté le déficit de la filière coton (30% des exportations), notamment
lié à la baisse des cours.
Le....
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