Burkina Faso 1991-1992 L'adoption, le 2 juin 1991, d'une nouvelle Constitution consacrant le multipartisme a marqué l'avènement de la IVe...
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Burkina Faso 1991-1992
L'adoption, le 2 juin 1991, d'une nouvelle Constitution consacrant le
multipartisme a marqué l'avènement de la IVe République, après onze ans de
régime militaire d'exception: 90% de "oui" pour une participation d'environ 50%.
Quelques mois avant les élections présidentielles et législatives, l'entrée de
l'opposition au gouvernement, le 26 juillet, avait laissé augurer le retour à
une vie constitutionnelle démocratique.
Regroupée au sein de la Coordination des
forces démocratiques (CFD), l'opposition a réclamé la tenue d'une conférence
nationale souveraine avant les échéances électorales.
Elle s'est heurtée au
refus du président Blaise Compaoré, soutenu par l'Alliance pour le respect et la
défense de la Constitution (ARDC), qui a considéré cette revendication
anticonstitutionnelle.
Des manifestations, dont certaines ont dégénéré en
affrontements, ont consommé en octobre la rupture du dialogue entre le régime et
l'opposition.
Celle-ci, après avoir quitté le gouvernement en rangs dispersés, a
retiré ses cinq candidats de la course à la présidence.
Dès lors, candidat unique, Blaise Compaoré, en disponibilité de l'armée, est
devenu le premier président de la IVe République, élu le 1er décembre par
seulement 21,6% des électeurs inscrits malgré une campagne "à l'américaine".
Quelques jours plus tard, l'assassinat, dans les rues de la capitale, le 9
décembre, de Clément Oumarou Ouédraogo, ancien "numéro deux" du régime, écarté
en 1990, et plusieurs tentatives d'attentats contre les dirigeants de la CFD, en
particulier Moctar Tall, grièvement blessé, ont terni l'image de ce pays qui
venait officiellement de restaurer l'État de droit.....
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