Bretagne, Corse, Pays basque, vague de violence des autonomistes
Publié le 26/03/2019
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En 1974, alors que l'idée de régionalisation fait son chemin, les mouvements autonomistes se manifestent violemment. Les Bretons font sauter un relais de télévision, les Corses plastiquent des édifices publics, les Basques créent un groupe terroriste.
Attentat contre un pylone de télévision commis par le FLNB à Pré-en- Pail, le 22 octobre 1977
Dans la nuit du 13 au 14 février 1974, un attentat signé FLB endommage l'émetteur de télévision de Roc-Trédudon. L'histoire des mouvements régionalistes et nationalistes bretons remonte au xixe siècle. Dans les années 60, les autonomistes se veulent révolutionnaires et libérateurs. Les attentats se succèdent, toujours symboliquement dirigés contre le pouvoir central, les édifices publics, les préfectures, les bâtiments de l'EDF et les relais de télévision (Pré-en-Pail). La destruction de salles du château de Versailles en 1978 est le point culminant de ces actions et les auteurs sont condamnés à quinze ans de prison.
N'agissant pas par la violence, rejetée par la population, l'UDB s'est engagé au plan politique et dispose d'une centaine d'élus municipaux. Réclamant le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne historique, de nombreuses associations et mouvements culturels combattent pacifiquement pour la défense de leur langue et de leur culture.
Dans les années 60 et 70, les autonomistes des régions périphériques - Corses, Basques, Occitans -manifestent tout comme les Bretons un fort attachement à une culture, une langue, un territoire et une histoire. Refusant de se retrouver otages d'une colonisation issue de l'État, de fonctionnaires, de touristes ou d'investisseurs, les nationalistes s'érigent en oubliés de l'histoire. Ces diverses tendances expriment une inquiétude face au monde moderne, mais traduisent aussi le renouveau des régions.
En Corse, par des actions de plus en plus violentes, les autonomistes se manifestent depuis près de vingt-cinq ans. Dès 1974, une centaine de plastiquages répondent à la dissolution du FPCL. Les radars de Solen-
zara sont détruits en 1978 et l'année suivante, 330 actions sont menées. En vingt ans, 5 000 attentats dont les fameuses nuits bleues sont revendiqués par le FLNC. À la différence des Bretons, les Corses sont responsables d'actions meurtrières entraînant la mort de fonctionnaires et des exécutions fratricides. Outre les bâtiments symboles de l'État, les intérêts privés, de la résidence secondaire de continentaux aux complexes touristiques, ne sont pas épargnés.
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Attentat contre
un pylone
de télévision
commis
par le FLNB
à Pré -e n- Pail,
le 22 oct obr e
19 77 Breta
gne, Corse, Pays basque,
vague de vio lence des autonomistes
En 1974, alors que l'idée de rég ionalis ation fait son
chemin, les mouvements autonomistes se man ifestent
vio lemment.
Les Bretons font sauter un relais de
télévision, les Corses plastiquent des édifices publics,
les Basques créent un groupe terroriste.
D ans la nuit du 13 au 14 fé
vrier
1974, un attentat
signé FLB endommage
l'éme tteur de télévision de Roc
Tréd udon.
L'histoire des mou ve
ments régional istes et national istes
bretons remonte au XIX' siècle.
Dans
les années 60, les autonom istes se
ve ule nt révolu tionnair es ei: libé
rateurs.
Les attentats se succèdent,
tou jour s sym boliquem ent dirigé s
contre le pouvo ir centra l, les
édifices publics, les préfectu res, les
bâtiments de l'EDF et les relais de
télé vision
(Pré-en-Pa il).
La
destruction de salles du château de
Ve rsa illes en 1978 est le poin t
culmin ant de ces actions et les
auteurs sont condamnés à quin ze
ans de prison.
N'agis sant pas par la viole nce,
rejetée par la population, I'UDB
s'est engagé au plan politique et
di spose d'une centaine d'élus
muni cipaux.
Réclaman t le ratta
chement de la Loire-A tlantique à la
Bretagne historique, de nombr euses
associations et mouvemen ts cultu
rels com battent pacifiquement pour
la défense de leur langue et de leur
culture.
Dan s les années 60 et 70, les
autonom istes des régions périphé
riques -Corses, Basques, Occitans -
man ifestent tout comme les Bretons
un fort attachement à une cultu re,
une langue, un terr itoire et une
hi stoire.
Refusant de se retrouver
otages d'une colonisation issue de
l' État, de fonc tionnai res, de
touris tes ou d'inve stisseu rs, les
national istes s'érigent en oubliés de
l'h istoire.
Ces diverses tendances
expriment une inquiétude face au
monde moderne, mais tradu isent
aussi le renouveau des régions.
En Corse, par des actions de plus
en plus violentes, les autonom istes
se man ifestent depuis près de vingt
cinq ans.
Dès 1974, une centaine de
plastiquages répondent à la disso
lution du FPCL.
Les radar s de Solen- zara
sont détruits en 1978 et l'année
su ivante, 330 actions sont menées.
En vingt ans, 5 000 attentats dont
les fame uses nuits bleues sont
rev endiqué s par le FLNC.
À la
di fférence des Bretons, les Corses
sont responsables d'actions meur
trièr es entraînant la mor t de
foncti onnair es et des exécut ions
frat ricides.
Outre les bâti men ts
sym bole s de l'État, les inté rêts
priv és, de la résidence secondaire de
cont inenta ux aux comple xes tou
ristique s, ne sont pas épargnés.
Le drapeau symbole des autonomistes
corses
La violence, issue de clans divis és,
n'a été enrayée ni par la loi de dé
centralisation de 1982 accordant un
statut particu lier à l'île, ni par l'exis
tence d'une assemblée régionale
dotée d'un pouvoir exécutif.
Au Pays basque, le mouvement
nationa liste apparaît en 1960 et
re cuei lle 10 % des suffrages aux
él ec tion s.
Aut our de I'ETA
Ip ar retarak, une tendance terroriste
rev endique depuis 1973 l'indé
penda nce des provinces basques
espagnoles et françaises, n'hésitant
pas à tuer de nombreux policiers.
Les Occitans et les Cata lans,
soucieux de défendre leur langue et
de maintenir vivante leur cultur e, se
regroupent en de nombreux mou
vements mais ne se man ifestent pas
par la violence.
Les
mouvements
autonomis tes
FLB 1964
Le Front de Libération de la
Br etagne, créé en 1964,
devient, quatre ans plus tard,
le FLB-ARB (Armée répu
blicaine bretonne) puis, en
1971, l'ARS se transforme en
Armée révolu tionnaire
bretonne.
En 1972 app araît
le FLB-LNS (Libération natio
nale et socialis me) avec sa
branche armée I'ALB (Armée
de libération de la Bre
tagne).
Toutes les orga ni
sa tions sont dissoutes en
19 74 par l'�tat et des
arrestations, de 1972 à 19 79,
laminent complètement les
mouvements extrémistes
bretons clandestins, alors
que de lourdes peines sont
prononcées par la cour de
sûreté de l'�tat.
1973
ETA-Iparreta rak
Le group e terroris te ETA
Ipar retarak (ceux du Nord)
combat pour l'indépendance
de l'ensemble du Pays
Basque français et espagnol.
Crée en 1973, il est en
contact avec les Basques
espag nols et s'est rendu
responsable de la mort de
no, ;,b reux genda rmes et
CRS.
Plusieurs partis natio
nal istes ont choisi la repré
sentation politique, même si
certa ins d' entre eux sont
proche s de I'ETA et
d'lp arretarak.
1976
FLNC
Après le Fronte paesanu
corsu di liberazione (FPCE)
en 1974, l'ARC (Action
régionalis te corse) est
dissoute à son tour en 1977 à
la suite de la mort de deux
policiers à Aléria.
Le FLNC
(Front de libération national
de la Corse) reprend le
flambeau dès 1976 et l'ARC
renaît sous le nom de Unione
di u populu corsu en 1977.
Dis sout en 1983, le FLNC
décrète une trêve en 1988 et
se scinde en deux mou
vements, l'un favora ble à la
loi Joxe et l'au tre, un canal
historique, qui poursuit la
lu tte armée, continue les
attentats et effectue un petit
nombre de man ifestations
spect aculai res, notamment le
rasse mblement de quatre
cents hommes armés près de
Bastia.
1974
.
.....
--� .
, .
.
Le 7 septembre 1976 à
Ajaccio, un commando
du FLC fait sauter
un Boeing 707 d'Air
France.
Première confére nc e
de presse d'lparretarak.
le 30 avril 1981
Jeune Corse à une
réunion organi sé e
par E.
Sim éoni
107.
»
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