Bosnie-Herzégovine 2003-2004 Réformes au forceps L’année 2003-2004 a été marquée par les difficiles relations entre les partis nationalistes, vainqueurs des...
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Bosnie-Herzégovine 2003-2004
Réformes au forceps
L’année 2003-2004 a été marquée par les difficiles relations entre les partis
nationalistes, vainqueurs des élections présidentielle et législatives d’octobre
2002, et le haut représentant Paddy Ashdown, nommé par le PIC (Conseil de mise
en œuvre de la paix), organe international chargé depuis 1996 de superviser le
processus de paix.
Si ces partis ne jouissent plus du quasi-monopole de la vie
politique qui était le leur immédiatement après la guerre, les formations
modérées qui pourraient leur disputer le pouvoir restaient faibles, divisées et
souvent portées à la surenchère nationaliste.
Malgré la volonté de la communauté
internationale de réduire progressivement sa présence, peu de décisions étaient
prises sans l’intervention de ses représentants.
Bien que P.
Ashdown se soit engagé à coopérer avec le gouvernement issu des
élections de 2002, la mauvaise volonté manifestée par ce dernier vis-à-vis du
rythme de réformes dicté par le Bureau du haut représentant (OHR) a suscité des
conflits répétés entre les deux institutions.
Mirko Sarovic, membre serbe de la
présidence bosniaque (Parti démocrate serbe, SDS), a dû démissionner en avril
2003 à la suite de révélations selon lesquelles, d’une part, l’armée de la
République serbe avait espionné la Sfor (Force de stabilisation de l’OTAN –
Organisation du traité de l’Atlantique nord), d’autre part, la société Orao,
proche de cette armée, avait fourni en secret des équipements militaires à
l’Irak.
L’OHR a bloqué, en février 2004, les comptes de plusieurs dirigeants du
SDS puis, en avril, le financement public de ce parti, au motif que ce dernier
aurait continué à soutenir Radovan Karadzic, fondateur et premier président du
SDS et de la République serbe, aujourd’hui inculpé de génocide et de crime
contre l’humanité.
Le HDZ (Communauté démocratique croate) et le SDA (Parti de
l’action démocratique, bochniaque) ont, eux aussi, fait l’objet de sanctions de
la part de l’OHR.
En juin 2003, ces deux partis ont été mis à l’amende pour leur
manque de collaboration dans la recherche d’un compromis sur l’unification de la
ville de Mostar.
L’année 2003 a également été marquée par plusieurs affaires de corruption.
Si
les rumeurs et accusations de corruption faisaient partie du quotidien
politique, rares avaient été jusque-là les révélations établissant des liens
directs avec les partis, notamment les trois formations nationalistes
dominantes.
Des audits menés à l’initiative des représentants internationaux ont
mis au jour plusieurs cas d’importants détournements de fonds, notamment au sein
des compagnies d’électricité (Elektroprivreda) et de télécommunication (BiH
Telekom).
C’est....
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