Belgique 1986-1987 En Belgique, le gouvernement de Wilfried Martens, reconduit au pouvoir lors des élections d'octobre 1985, est enfin parvenu,...
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Belgique 1986-1987
En Belgique, le gouvernement de Wilfried Martens, reconduit au pouvoir lors des élections d'octobre
1985, est enfin parvenu, le 23 mai 1986, à présenter son nouveau programme d'austérité.
Non seulement
un accord était nécessaire entre les deux partis de la coalition, sociaux-chrétiens et libéraux, mais encore
fallait-il tenir compte de leurs composantes linguistiques et ne pas trop mécontenter les syndicats
chrétiens, puissants dans la partie flamande du pays.
Le résultat traduit bien cependant une poursuite de
la politique de rigueur menée depuis 1981, avec notamment une nouvelle réduction des budgets sociaux,
une diminution des subventions aux entreprises nationalisées et la priorité donnée au rétablissement des
grands équilibres économiques plutôt qu'à l'amélioration immédiate de l'emploi et du niveau de vie.
L'adoption de ce plan ne s'est pas faite sans réactions de l'opposition de gauche et des syndicats, surtout
à Bruxelles et en Wallonie.
La Belgique a ainsi connu en mai 1986 de grands mouvements de grèves, qui
ont commencé de façon spontanée et localisée, avant de s'étendre très largement, surtout dans la
fonction publique.
Dans le Limbourg, de sérieux incidents ont opposé les mineurs à la police ; le 31 mai,
cent mille personnes ont manifesté dans le centre de Bruxelles.
Le Parlement a néanmoins voté le budget
1986...
dans la nuit du 31 juillet au 1er août, entérinant ainsi le plan Martens.
Un correctif lui a cependant
été apporté en novembre pour essayer de faire face à l'aggravation du chômage (près de 13% de la
population active): il comporte l'arsenal désormais classique des incitations à la création d'emplois
(réduction de cotisations sociales par exemple), en particulier en faveur des jeunes.
La baisse des cours du pétrole et du dollar a bien facilité les choses.
Au printemps 1987, la plupart des
indicateurs économiques et financiers avaient meilleure allure qu'un an auparavant: inflation contenue
(moins de 1%), déficit public réduit, balance des paiements améliorée, taux de croissance satisfaisant
(plus de 2%), investissements industriels en hausse.
Une reprise économique est-elle réellement
amorcée? Les....
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