Belgique 1984-1985 En Belgique, la poursuite de la politique d'austérité a suscité moins de réactions en 1984 qu'en 1983, où...
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Belgique 1984-1985
En Belgique, la poursuite de la politique d'austérité a suscité moins de réactions en 1984 qu'en 1983, où
de longues grèves avaient paralysé le pays.
La majorité des syndicats chrétiens se sont cette fois
contentés d'un certain nombre d'aménagements ne mettant pas fondamentalement en cause les
"modérations salariales", c'est-à-dire une baisse du pouvoir d'achat de 2 à 4% par an ; quant à la grève
générale de 24 heures organisée le 3 avril 1984 par les syndicats socialistes, elle n'a pas connu un très
grand succès.
Soutenu par les experts de l'OCDE, encouragé par les résultats obtenus sur le plan
financier (diminution du déficit budgétaire et du taux d'inflation, amélioration de la balance des
paiements), le gouvernement de Wilfried Martens (sociaux-chrétiens et libéraux) a annoncé son intention
de poursuivre dans la même voie jusqu'en 1987 ...
si les élections de la fin 1985 le maintiennent au
pouvoir.
La politique de réduction des dépenses publiques n'a pas été sans conséquences économiques et
sociales, notamment dans les branches industrielles en difficulté.
Les charbonnages et la sidérurgie, par
exemple, n'ont pas encore résolu leurs sérieux problèmes.
En revanche, l'effort de modernisation a déjà
donné quelques résultats: reprise des investissements, croissance de la production et surtout des
exportations.
Quant au chômage, sa quasi-stabilisation (à un niveau très élevé) paraissait quelque peu
artificielle (création d'emplois temporaires et à temps partiel).
La situation économique a été à son tour affectée par la régionalisation, même si les grands dossiers sont
restés du ressort du gouvernement central.
Cette évolution a été en quelque sorte facilitée par la nouvelle
géographie des industries en crise: jusqu'au début des années quatre-vingt, c'était la Flandre prospère
qui rechignait à soutenir une Wallonie vieillie.
Or, pour celle-ci, le pire est peut-être passé: sa dernière
mine de charbon, celle de Farciennes (près de Charleroi), a fermé le 28 septembre 1984, et....
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