Bangladesh 1996-1997 "Démocratie et développement" En 1996-1997, le Bangladesh a connu des changements notables dans les domaines politique et économique....
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Bangladesh 1996-1997
"Démocratie et développement"
En 1996-1997, le Bangladesh a connu des changements notables dans les domaines politique et
économique.
Les élections législatives du 12 juin 1996 ont mis un terme à la crise politique qui couvait
depuis deux ans.
Elles ont permis de relancer le processus démocratique et créé un contexte favorable à
la stabilisation politique et à la croissance économique.
A cela s'ajoutait une certaine avancée dans les
domaines législatif et de la sécurité, dans la mesure où les partis politiques étaient souverains dans leur
rôle militant et où le nouveau gouvernement avait durci son attitude face au terrorisme.
Le gouvernement de la Ligue Awami, issu de ces élections et dirigé par Sheikh Hasina Wajed, fille du
président Sheikh Mujibur Rahman, assassiné en 1975, a opté pour la modération, souhaitant maintenir
ouvert le dialogue avec l'opposition, dans le cadre d'un gouvernement de consensus.
Parallèlement, il a
poursuivi les efforts entrepris pour stimuler la coopération régionale, attirer les investisseurs et obtenir
une aide financière de la part des bailleurs étrangers.
Parmi les plus importants succès, dans ces
domaines, figurait le traité de partage des eaux avec l'Inde et les négociations de paix avec les Jhums des
Chittagong Hill Tracts, qui réclament leur autonomie (voire l'indépendance) depuis les années soixantedix.
Le train de réformes du nouveau gouvernement
Les élections législatives de 1996 se sont tenues par deux fois pour que soit respecté le processus
démocratique.
Organisé par le gouvernement de la bégum Khaleda Zia (BNP, Parti national du
Bangladesh), ce scrutin a été boycotté, en février, par l'opposition, qui réclamait la mise en place d'un
gouvernement intérimaire.
Les autorités avaient estimé la participation électorale à 60 %, mais les
observateurs extérieurs de 5 % à 20 % seulement.
Pour protester, l'opposition lança un programme de
"non-coopération", obtenant le soutien croissant de la population, tandis que les autorités procédaient à
l'arrestation de plusieurs leaders politiques.
Après avoir voté la création d'un gouvernement intérimaire, le
Parlement nouvellement élu était cependant jugé illégal par l'opposition et dissous.
Du point de vue du
BNP, les obstacles constitutionnels à la conduite des élections par un gouvernement intérimaire avaient
pourtant été éliminés.
Lors du scrutin de juin 1996, le BNP a remporté 116 sièges, la Ligue Awami 146, le Jatiya Party (JP) 31,
le Jamaat-I-Islami (fondamentaliste) 3, sur le total des 299 sièges à renouveler.
Le BNP a perdu une
grande partie de son électorat urbain au profit de la Ligue Awami et seuls deux de ses ministres ont été
réélus, preuve d'une perte de confiance massive.
Sheikh Hasina Wajed a formé le nouveau
gouvernement, le 23 juin 1996, avec l'appui du JP de l'ancien président général Hussein Mohammad
Ershad (renversé en 1990).
Les mots d'ordre du nouveau gouvernement ont été démocratie et développement.
Les premières
mesures qu'il a prises ont visé à accroître la participation populaire: représentants élus à la tête des
gouvernements locaux, "autonomisation" des médias et subventions à l'agriculture.
Il a également
engagé une lutte contre la criminalité en instituant les enquêtes judiciaires dans les affaires de meurtre et
en intentant des procès contre la délinquance financière.
Il s'est aussi attaqué à certains aspects de
l'idéologie nationale, tels que l'histoire de la libération du pays dans les manuels scolaires (le Bangladesh
s'est séparé du Pakistan à l'issue d'un guerre, en 1971).
Il a mis en place une commission des salaires et
un groupe de travail parlementaire, qui étudie des solutions à court et long terme aux problèmes
d'embouteillage du réseau routier et de gestion du réseau hydraulique (le pays est régulièrement touché
par de meurtrières inondations).
En outre, le gouvernement a obtenu des crédits de développement et de
l'aide de plusieurs instances internationales, comme la Banque pour le développement de l'Asie, la
Banque mondiale ou encore l'Union européenne; ainsi qu'un crédit de 600 millions de dollars du Japon.
Enfin, le Bangladesh s'est attaché à renforcer ses liens économiques avec les États voisins, la SAARC
(Association de l'Asie du Sud pour la coopération régionale) devant devenir une zone de libre-échange à
partir de 2001.
Un quadrilatère comprenant l'Inde, le Bangladesh, le Népal et le Bhoutan a été formé, lié
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à leurs préoccupations communes.
Dhaka a, par ailleurs, rejoint plusieurs autres groupements de
coopération économique: avec trois autres....
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