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Bangladesh 1990-1991 Dans la jeune histoire du Bangladesh (indépendant depuis 1971), la période 1990-1991 restera marquée par l'immense et très...

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« Bangladesh 1990-1991 Dans la jeune histoire du Bangladesh (indépendant depuis 1971), la période 1990-1991 restera marquée par l'immense et très meurtrière catastrophe provoquée par la tornade de mai 1991.

Au cyclone des 2930 avril 1991 (le plus terrible depuis 1970) se sont ajoutés les tornades des 7, 8 et 9 mai, les tempêtes, inondations et tremblements de terre des 11 et 18 mai.

Ces drames ont provoqué sans aucun doute beaucoup plus de victimes que les 140 000 morts officiellement annoncés et les quelque 10 millions de sans-abris.

Cette période a aussi correspondu à la fin d'un cycle politique. Président de la République depuis son coup d'État du 24 mars 1982, le général Hussein Mohammad Ershad avait décrété l'état d'urgence le 27 novembre 1990, après une série de manifestations très violentes.

En dépit de concessions annoncées, le gouvernement n'a pu venir à bout d'une opposition générale qui s'est exprimée à cette occasion avec une ampleur exceptionnelle. Cette crise a débouché, le 4 décembre, sur la démission de H.

M.

Ershad, accueillie avec enthousiasme par toutes les couches de la population.

Depuis l'indépendance, les aspirations démocratiques avaient été de plus en plus bafouées.

H.

M.

Ershad était particulièrement honni en raison de l'accroissement des inégalités, et de la non-application des lois.

Durant la crise du Golfe, ouverte le 2 août 1990 par l'invasion du Koweït par l'Irak, la décision de participer à la coalition anti-irakienne, par l'envoi d'un contingent de 2 000 hommes en Arabie saoudite a heurté une fois de plus les sentiments populaires: les Bangladeshis, nombreux à émigrer dans les émirats, y connaissent de très dures conditions de travail et surtout le mépris et l'exclusion; leur rapatriement tardif fut dramatique et la guerre a signifié pour le pays une perte de 1,4 milliard de dollars. Le 5 décembre 1990, Shahabuddin Ahmed, magistrat de la Cour suprême, était nommé pour assurer à titre intérimaire la présidence, tandis que l'ancien chef d'État était mis en résidence surveillée.

Un calme relatif a caractérisé les mois qui ont précédé les premières élections législatives libres.

A l'Université comme dans toutes les institutions publiques, une chasse aux anciens "collaborateurs" d'H.M.

Ershad a été déployée.

Le scrutin du 27 février 1991 a mis face à face les deux leaders principaux de l'opposition; celle-ci n'a cependant pas réussi à exclure de la légitimité.... »

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