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Bangladesh 1985-1986 Le Bangladesh n'est pas une dictature militaire comme les autres: chaque année, le chef de l'État, le général...

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« Bangladesh 1985-1986 Le Bangladesh n'est pas une dictature militaire comme les autres: chaque année, le chef de l'État, le général Hussein Mohammad Ershad, promet des élections générales libres et démocratiques et chaque année l'opposition annonce qu'elle boycottera ce scrutin tant que la loi martiale ne sera pas levée.

Alors, fort de ce refus, le général Ershad, arrivé au pouvoir le 24 mars 1982 à la suite d'un coup d'État, remet ces élections à l'année suivante. En 1986, enfin, une partie de l'opposition a pu se mettre d'accord avec le chef de l'État sur les conditions du scrutin.

Les premières élections législatives au Bangladesh depuis 1979 ont eu lieu le 7 mai.

Fin mars, pour préparer ce scrutin et éviter le boycott de l'opposition, le général Ershad a démantelé l'appareil militaire chargé de gouverner les régions régies par la loi martiale, dissous les tribunaux d'exception et obligé tous ses ministres candidats aux élections à démissionner. C'est au début de l'année, comme le veut la tradition du Bangladesh - où la succession de coups d'État n'a pas diminué l'extrême politisation -, que l'opposition a accentué sa pression sur le général Ershad. Après dix mois d'interdiction, les manifestations ont été de nouveau autorisées dans le pays à dater du 1er janvier 1986 et aussitôt se sont succédé grèves et réunions politiques.

Les étudiants, comme cela a été le cas pendant toute la période d'application de la loi martiale, ont été les fers de lance de l'agitation politique, souvent au prix du sang.

Le 5 janvier, une grève a pratiquement paralysé la capitale, regroupant fonctionnaires, médecins, commerçants et étudiants.

Plus menaçant pour le général Ershad, les syndicats et l'opposition ont renforcé leurs liens.

En 1985, devant pareille conjonction, le général avait interdit toute activité politique mais en 1986, le couvercle risquant de sauter, il a dû composer. Sur la défensive, le général n'est pas pour autant sans atouts.

Il a fondé son propre parti, le Front national, formé de cinq mouvements, et qui a pris le nom de Parti Jatiya le 1er janvier.

But déclaré de la manoeuvre: civiliser son gouvernement "kaki" pour préparer les échéances électorales.

Autre atout du général: une indéniable popularité, soigneusement entretenue par des tournées incessantes dans les.... »

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