Azerbaïdjan 1993-1994 Le 3 octobre 1993, quelques mois après sa nomination à la tête du Milli-Majlis (Parlement), à la suite...
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Azerbaïdjan 1993-1994
Le 3 octobre 1993, quelques mois après sa nomination à la tête du Milli-Majlis (Parlement), à la suite du
coup de force contre le président Aboulfaz Eltchibey - ainsi contraint de quitter le pouvoir -, 98% des
électeurs ont plébiscité Heidar Aliev, ex-"patron" du Parti communiste d'Azerbaïdjan, à la présidence de la
République.
Cependant, dans un pays où l'incapacité de contenir l'avance arménienne a déjà causé la
chute de plusieurs chefs de l'État, sa position est restée d'une grande fragilité.
Au Haut-Karabakh, région peuplée très majoritairement d'Arméniens, où ont été envoyés des
mercenaires, mais aussi un millier de mudjaheddin afghans, le cours de la guerre, ressentie par beaucoup
comme une véritable humiliation, n'a su être infléchi.
Après le succès des offensives arméniennes de
l'automne 1993 et de l'hiver 1994, le quart de ce territoire azéri est passé sous le contrôle des Forces
arméniennes du Haut-Karabakh.
Au printemps 1994, un Azéri sur six était un réfugié.
Accusé par ses adversaires de "gouverner un État indépendant avec les mêmes méthodes qu'une
république soviétique", H.
Aliev a dû composer avec un gouvernement dirigé par celui qui avait mené la
rébellion contre A.
Eltchibey, Souret Gousséinov.
Brocardé pour son "incompétence", le Premier ministre
joue un rôle de plus en plus effacé face aux "hommes du Président", en particulier le nouveau président
du Parlement, Rassoul Kouliev.
L'opposition nationaliste, favorable à une orientation pro-turque, en particulier le Front populaire qui avait
mené les grandes manifestations des années 1988-1990, s'est affaiblie et divisée.
Après un exil forcé au
Nakhitchevan, A.
Eltchibey s'est réfugié en Turquie.
La signature, le 9 mai 1994, à Bichkek (Kirghizstan),
d'un cessez-le-feu négocié sous la pression de Moscou, a été dénoncée comme une trahison.
Le 31 mai,
deux dirigeants du Front populaire ont été chassés du Parlement.
Grâce à ses ressources énergétiques, l'Azerbaïdjan a pu éviter - malgré une baisse de 40% par rapport à
1990 - l'effondrement de sa production industrielle.
Celle de l'agriculture a connu une baisse d'environ un
tiers.
Les réformes économiques, renvoyées par les....
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