Autriche 1998-1999 Au deuxième trimestre 1998, l'Autriche a assuré la présidence de l'Union européenne (UE), une première pour ce pays...
Extrait du document
«
Autriche 1998-1999
Au deuxième trimestre 1998, l'Autriche a assuré la présidence de l'Union européenne (UE), une première
pour ce pays qui n'y a adhéré qu'en 1995.
Bien que son sens de l'organisation ait été généralement
apprécié, les résultats auxquels elle est parvenue ont fait l'objet de critiques.
Voulant mettre en œuvre le
slogan qui résumait son programme "L'Europe au top niveau" (pour le prochain millénaire), le
gouvernement autrichien a semblé avoir été trop ambitieux.
Les possibilités d'infléchir la politique
européenne étaient minces, du fait de la multiplicité des intérêts en jeu.
En concentrant ses efforts sur la
"politique de l'emploi", l'Autriche aura tout de même tenté d'imposer sa marque à la période.
De
nombreux autres dossiers en seront restés au stade de la préparation, notamment la finalisation de
l'Agenda 2000, (qui définit les principes de la réforme des politiques structurelles de l'UE) l'institution d'un
"monsieur PESC (Politique étrangère et de sécurité commune)", ou la révision du système de financement
du budget de l'UE par les États membres.
Pour la première fois, les ministres de la Défense des pays de l'UE se sont réunis, dans le cadre d'une
rencontre informelle.
Comme la politique de défense n'entre pas dans les compétences de l'UE (ou de la
PESC), le gouvernement a été ébranlé par une querelle portant sur la neutralité autrichienne.
Dès les
débuts de la "grande coalition" réunissant le Parti social-démocrate d'Autriche (SPÖ) et le Parti populaire
d'Autriche (ÖVP), en janvier 1998, la politique de sécurité a été le sujet de controverses.
En avril 1998, le
gouvernement n'avait toujours pas réussi à définir de ligne commune.
Le débat sur l'entrée éventuelle
dans l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord) ou dans l'UEO (Union de l'Europe occidentale),
comme celui de la reformulation d'une politique de neutralité active dans le contexte de l'UE, est donc
resté en suspens.
Dans d'autres domaines de politique intérieure (marché du travail, politiques familiale et fiscale), des
réformes ont toutefois été engagées.
La montée de la critique concernant la façon dont l'État intervient
sur la question de l'emploi était révélatrice de la demande croissante de "plus de service public".
Au
printemps 1999 - correspondant à la période préélectorale -, les partenaires de la coalition ont pris
certaines mesures dans ce sens: relèvement des allocations familiales et rejet du projet de réforme de la
politique fiscale.
Les élections parlementaires européennes du 13 juin 1999 ont vu la victoire du SPÖ et
des Verts (qui ont chacun gagné un siège), au détriment du Parti libéral d'Autriche (FPÖ, populiste
d'extrême droite) qui a perdu un siège et du Forum libéral qui n'est plus....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓