Autriche 1997-1998 En 1997-1998, la vie politique et économique autrichienne aura été placée sous le signe de la stabilité. Si...
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Autriche 1997-1998
En 1997-1998, la vie politique et économique autrichienne aura été placée sous le signe de la stabilité.
Si
un tel contexte a permis de garder le cap, l'insistance à suivre la même voie entraîne cependant un
certain immobilisme.
L'économie s'est très bien portée - même comparée à celle des États membres de l'Union européenne avec un PIB par habitant (près de 23 000 dollars) classant le pays parmi les plus riches du monde.
L'internationalisation de l'économie s'est poursuivie : 210 milliards de schillings d'investissements directs
en Autriche émanant de capitaux étrangers et 143 milliards de schillings d'investissements directs à
l'étranger.
Cette évolution sera encore renforcée à l'avenir par une orientation plus nette en faveur des
exportations.
Les exportations pour l'année (avec une balance commerciale négative en 1997 : 1,8 % du
PIB, et peu de chances d'amélioration en 1998) révélaient surtout l'augmentation des échanges avec
l'Europe de l'Est (38 % environ de janvier-septembre 1996 à janvier-septembre 1997).
De même, l'essor
de l'économie européenne semble largement profiter à l'Autriche, qui, avec un taux de croissance de 2,5
% en 1997, s'est placée juste au-dessous de la moyenne européenne (2,6 %).
De plus, la politique
économique menée en 1997 et 1998 placée sous le signe de " mesures de restriction " (Sparpaket) a
permis au pays de souscrire aux critères du traité de Maastricht pour l'Union monétaire et ainsi d'adopter
l'euro dès le 1er janvier 1999.
Le nouveau gouvernement de coalition formé en janvier 1997 et dirigé par le chancelier Viktor Klima
(SPÖ, Parti social-démocrate d'Autriche) et le vice-chancelier Wolfgang Schüssel (Parti populaire
d'Autriche, ÖVP, conservateur), entraînant dans certains Länder importants la formation de ministères de
coalition, a adopté des mesures budgétaires conduisant à un fort ralentissement de la croissance de la
consommation privée en 1997 et 1998 (elle a plafonné à 0,7 % en 1996-1997 et ne devait pas excéder
1,5 % en 1997-1998 selon les estimations).
La politique d'austérité de la " grande coalition " a réduit les
recrutements dans la fonction publique et elle a entraîné des privatisations d'entreprises publiques (dans
l'industrie, le secteur bancaire, certaines branches des télécommunications), une réforme du régime des
retraites et de la Sécurité sociale et des coupes budgétaires pour la recherche scientifique et la culture.
Les mesures politico-économiques adoptées par le gouvernement pour réduire les dépenses budgétaires
ont montré que l'État misait de façon accrue sur la libéralisation et l'encouragement des initiatives
privées, réduisant son contrôle sur la vie économique (déréglementations concernant les heures de
fermeture des magasins et la législation du travail, programmes de créations de postes d'apprentis dans
les entreprises, privatisations de services publics comme dans les télécommunications).
Dans certains
domaines d'avenir comme la recherche scientifique, le refus du gouvernement d'assumer ses
responsabilités a pu être jugé comme lourd de conséquences futures.
Les universités se sont vu accorder
un statut autonome assorti d'un budget très restrictif, sans que des objectifs nouveaux ou que de
nouvelles propositions de réformes en matière d'éducation et de formation aient été définis.
Les grands partis de la coalition, SPÖ et ÖVP, ont continué de dominer la politique fédérale et celles des
Länder, malgré leur érosion constatée à chaque scrutin.....
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