Autonomie palestinienne 2002-2003 La «feuille de route» du «quartet» Poursuivant son exploitation de la «lutte contre le terrorisme international» engagée...
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Autonomie palestinienne 2002-2003
La «feuille de route» du «quartet»
Poursuivant son exploitation de la «lutte contre le terrorisme international» engagée par les États-Unis à
la suite des attentats du 11 septembre 2001, le Premier ministre israélien Ariel Sharon est parvenu à
imposer son propre agenda à la communauté internationale en dépit de timides admonestations.
Au nom
de la primauté de ses exigences sécuritaires, il avait placé cette année, pour les Palestiniens, sous le signe
de l'enfermement et du refus de toute négociation diplomatique ; les «réformes» exigées de l'Autorité
palestinienne par la communauté internationale comme condition de son engagement se sont ainsi
exercées en l'absence de quelconques pressions visant à soumettre Israël à la légalité internationale.
À l'image de Yasser Arafat, son président régulièrement élu en 1996 assiégé dans sa résidence de
Ramallah en ruine, la population est restée militairement confinée dans les dizaines d'enclaves issues du
processus d'application des accords d'Oslo.
Tandis que la totalité des zones autonomes de Cisjordanie
(sauf Jéricho) était réoccupée par l'armée israélienne, la bande de Gaza faisait l'objet d'incursions
répétées.
La construction du mur censé protéger Israël de la Cisjordanie, inaugurée en juin 2002, s'est
poursuivie ; ses 600 kilomètres devant amputer à terme la Cisjordanie de plus de 10 % de ses terres.
Éliminations «extra-judiciaires», arrestations, destructions de maisons, arrachages d'arbres et de cultures
ont continué d'affecter une population en grande partie privée de travail et vivant pour 60 % de ses
membres au-dessous du seuil de pauvreté.
Dès le mois de juin 2002, le président américain George W.
Bush esquissait pour la Palestine sa politique
unilatérale de «modernisation et de démocratisation» du monde arabe qui allait être formulée quelques
mois plus tard à l'occasion de l'intervention anglo-américaine en Irak (mars-avril 2003).
Mais dans ce
dossier, l'ONU, la Russie et l'Union européenne (UE) apportaient leur concours aux États-Unis dans le
cadre d'un «quartet» auteur d'une «feuille de route» censée régler le conflit israélo-palestinien en trois
étapes d'ici 2005.
La première phase enjoint les Palestiniens de mettre fin à toute violence et de réformer
toutes leurs institutions quand Israël est appelé à se retirer des zones réoccupées depuis le début de la
seconde intifada (septembre 2000) et à geler ses activités de colonisation.
La deuxième phase verrait la
création d'un État palestinien provisoire et réformé aux contours inconnus.
La négociation internationale
sur les frontières, la question des réfugiés, le statut de....
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