Autonomie palestinienne 2001-2002 Une guerre de délégitimation Par une habile exploitation des attentats du 11 septembre, le Premier ministre israélien...
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Autonomie palestinienne 2001-2002
Une guerre de délégitimation
Par une habile exploitation des attentats du 11 septembre, le Premier ministre israélien Ariel Sharon a
convaincu Washington de ranger la guerre menée dans les territoires palestiniens dans la catégorie de la
«lutte contre le terrorisme international».
Nées à l'occasion de la répression sanglante de manifestations condamnant la visite d'A.
Sharon (alors
chef de l'opposition de droite) sur l'esplanade de la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem fin septembre 2000,
les violences de la «seconde intifada» constituaient la réplique inéluctable des Palestiniens à la fermeture
de toute perspective politique.
Une habile opération israélienne de communication sur la scène
internationale était pourtant parvenue à faire passer les «propositions» faites par le Premier ministre
israélien d'alors, Ehud Barak, aux «sommets» de Camp David (juillet 2000) et de Taba (janvier 2001)
pour des ouvertures jusque-là jamais pratiquées mais méprisées par un président palestinien, Yasser
Arafat, qui stratégiquement n'aurait pas voulu de la paix.
Des témoignages d'acteurs ou de témoins
américains ou européens l'ont ensuite démontée : à l'inverse des Palestiniens, Israël n'avait jamais eu
l'intention de se soumettre au droit international.
Mais l'intifada s'est aussi révélée être un piège permettant d'attribuer aux Palestiniens la responsabilité de
la sortie du champ politique et du recours à la violence.
Ainsi E.
Barak n'a-t-il eu de cesse de délégitimer
son interlocuteur dans les négociations, accusant Y.
Arafat de double langage et, tour à tour, de
manipuler sa population et de ne pas parvenir à la dompter.
Il rendait en même temps, par un usage de
plus en plus intensif de la force, la «désescalade» toujours plus difficile.
Ariel Sharon, devenu Premier
ministre au printemps 2001, n'a fait que poursuivre et intensifier cette politique.
Parmi les dizaines de «liquidations extra-judiciaires» menées par l'armée israélienne à l'encontre de
dirigeants palestiniens, plusieurs ont ainsi tout particulièrement contribué à la radicalisation de l'intifada.
L'assassinat, en août 2001, d'Abu Ali Mustafa, secrétaire général du Front populaire de libération de la
Palestine (FPLP), a remobilisé les forces d'opposition nationalistes et a été suivi par l'assassinat,
revendiqué par le Front populaire, du ministre israélien du Tourisme Réhavam Zeevi, ouvrant ensuite un
nouveau cycle de représailles.
Après l'assassinat, en novembre 2001, à la veille d'une «médiation»
américaine, de Mahmud Abu Hunud, l'un des responsables de Hamas, le principal mouvement islamiste
palestinien a multiplié ses attentats-suicides.
Au sein du Fatah, l'organisation fondée par Y.
Arafat, sont
apparus certains groupes décidés à intensifier la lutte armée....
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