Autonomie palestinienne 2000-2001 Nouvelle "intifada" Sept ans après la signature des accords d'Oslo, les vices de fond de leur logique...
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Autonomie palestinienne 2000-2001
Nouvelle "intifada"
Sept ans après la signature des accords d'Oslo, les vices de fond de leur logique ont été mis au jour avec
leur découplage dans le calendrier comme dans la négociation entre l'intérimaire (transfert par étapes de
pouvoirs civils à une Autorité palestinienne) et le statut permanent (Jérusalem, réfugiés, implantations,
arrangements en matière de sécurité et frontières).
Placées par principe en dehors des Nations unies, les
négociations n'auront été qu'un marchandage fondé sur un rapport de force où Israël et les États-Unis
dominaient.
En l'absence voulue de tout mécanisme de contrainte, Israël a obtenu de ne pas honorer sa
signature des accords intérimaires, exigeant à plusieurs reprises leur renégociation, repoussant
unilatéralement des dates butoirs, se refusant à se conformer aux redéploiements prévus, et a pu
retarder l'entrée dans la négociation du statut permanent, tout en poursuivant sa colonisation
(doublement du nombre de colons entre 1993 et 2000).
Plus d'un an après la date à laquelle un accord permanent aurait dû être atteint (4 mai 1999), la
communauté internationale affichait son attente sans néanmoins remettre en cause sa confiance dans le
mécanisme d'Oslo.
Lors d'un sommet convoqué en juillet 2000 par le président américain Bill Clinton dans
sa résidence de Camp David, les Palestiniens se sont bornés à réclamer l'application du droit international
(retrait des territoires occupés en 1967, conformément aux résolutions 242 et 338 de 1967 et 1973 ;
création d'un État conformément à la résolution 181 portant sur le partage de 1947 - mais sur la base des
lignes de cessez-le-feu de 1949 - et droit des réfugiés au retour ou à une compensation conformément à
la résolution 194 de 1948).
Refusant tout droit au retour et tout repli sur la ligne de cessez-le-feu de
1949, Israël a proposé, avec le soutien des États-Unis, la création d'un État démilitarisé sur un territoire
éclaté en plusieurs entités séparées entre elles par des blocs de colonies annexées à Israël ; dans le
cadre d'un vaste redécoupage des limites de Jérusalem offrant à Israël la souveraineté sur ses colonies
de la métropole, les Palestiniens auraient pu bénéficier d'une souveraineté variable sur certains quartiers
de la ville occupée.
Aucun terrain d'entente n'a finalement été trouvé.
Deux mois plus tard, la répression sanglante de manifestations qui condamnaient la visite d'Ariel Sharon,
alors chef de l'opposition de droite israélienne, sur l'esplanade la mosquée al-Aqsa a déclenché, le 28
septembre, une vague de violence très vite caractérisée en terme d'intifada (soulèvement), référence aux
événements qui, de 1987 à 1994, avaient embrasé la Cisjordanie....
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