Devoir de Philosophie

Augustin (Saint)• Crois et tu comprendras ; la foi précède,l'intelligence suit. ,. SermonsÉléments de biographiet Une...

Extrait du document

« Augustin (Saint) • Crois et tu comprendras ; la foi précède, l'intelligence suit.

,.

Sermons Éléments de biographie t Une jeunesse dans l'errance du désir C'est à Thagaste (dans l'actuelle Algérie) que naît Augustin, d'un père païen et d'une mère chrétienne.

Il mène d'abord une vie dissolue, qu'il conte dans ses Confessions.

Sa vie est celle d'une quête, de la quête de Dieu, découvrira-t-il plus tard, après avoir cédé aux appels de la chair et aux illusions de diverses croyances qu'il récusera par la suite. Même si sa mère est profondément attachée à la religion catholique, c'est vers le manichéisme qu'Augustin se tourne dans un premier temps. Cette religion, fondée par Mani, distingue deux principes gouvernant le monde, le Bien et le Mal.

Augustin demeurera dans la secte manichéenne durant neuf ans. Après s'être intéressé à la Nouvelle Académie sceptique, il verra sa vie bouleversée par le néo-platonisme et les thèses de Plotin.

L'itinéraire d'Augustin est celui d'un intellectuel tourmenté dont l'angoisse ne sera apaisée que par sa rencontre avec Dieu. t la conversion au christianisme En 386, Augustin se convertit au christianisme.

Baptisé puis ordonné prêtre, il fut choisi par les fidèles d 'Hippone pour remplacer leur évêque en 395.

C'est avec dévotion qu'il accomplit ses obligations épiscopales.

Il n'a de cesse de défendre le christianisme contre les diverses formes d'hérésie que sont le manichéisme, le donatisme, le pélagianisme et l'arianisme. Il meurt en pleine invasion barbare, dans une Hippone assiégée par les Vandales, peu de temps avant la chute de l'Empire romain, qui aura lieu en 476. Thèses essentielles Père de l'Eglise, saint Augustin est le premier philosophe chrétien à élaborer une synthèse philosophique et théologique de la pensée antique (notamment du platonisme) et de la pensée chrétienne. Sa.

pensée dominera la pensée occidentale, notamment religieuse, aussi biçn à l'époque médiévale (jusqu'au XIII' siècle surtout) qu'à la Renaissance au travers de réformateurs tels que Luther et Calvin. Le XVII' siècle est, par excellence, celui de l'augustinisme : il inspirera lejansénisme, mais aussi des auteurs aussi divers que Pascal, Bossuet, Malebranche ou encore Fénelon. t Perversion et conversion Augustin en a fait l'expérience : l'homme est fondamentalement sujet au manque, au vide que rien ne semble pouvoir combler.

Les désirs de biens sensibles, toujours renaissants et antagonistes, ne peuvent être absolument satisfaits : « je n'aimais pas encore, et j'aimais à aimer, je cherchais un objet à mon amour», écrit-il dans Les Confessions.

Une telle insatisfaction, nous dit Augustin, est le fait de la perversio (perversion), qui consiste à errer de désirs en désirs sans jamais atteindre l'absolu.

Elle est divertissement, sortie hors de soi. Face à cette insatisfaction del'errance, il faut comprendre que le Souverain Bien, le but ultime de toute vie en quoi consiste le bonheur, ce qu'Augustin désigne par le terme tranquillitas, est l'union à Dieu. La conversio (conversion) est donc un retour à Dieu, véritable objet du désir, tout en étant un retour à soi-même, une unité retrouvée dans la participation de la vie intérieure à la stabilité éternelle de l':Être absolu, Dieu.

Les Confessions témoignent de ce chemin spirituel qu'est la conversion augustinienne. t C'est dans l'intériorité de l'âme que se trouve la vérité L'interrogation concernant la conscience et la connaissance de soi est prégnante dans l'œuvre d'Augustin.

Pour dépasser le scepticisme, Augustin suit un chemin comparable à celui que suivra Descartes au XVII" siècle: c'est dans la certitude intérieure de la conscience, dans notre plus profonde intimité, que se trouve le fondement du savoir.

Certes, l'erreur concernant les choses extérieures est possible, mais la conscience de soi relève de la certitude « car si je me trompe, je suis ».

Par conséquent, l'intériorité contient la vérité:« au lieu d'aller dehors, rentre en toi-même: c'est au cœur de l'homme qu'habite la vérité ». En l'homme se trouvent des vérités certaines qui ne sont pas issues de l'expérience sensible (par exemple, le principe de non-contradiction, les fondements des mathématiques ...

).

Mais si ces idées ne proviennent pas de l'expérience, d'où viennent-elles? A cette question, Augustin répond par sa théorie de l'illumination : elles émanent du rayonnement de Dieu. Le Verbe divin, notre Maître intérieur, est un guide qui nous éclaire et que l'on retrouve au plus profond de soi. Reprenant l'image néo-platonicienne du rayonnement de l'Un, Augustin compare Dieu au soleil, les objets de connaissance aux choses éclairées, et l'esprit aux yeux.

Ainsi faut-il se rendre apte à voir. La quête de la vérité est connaissance de soi et ascension au sein de l'intériorité vers Dieu, fondement de la vérité.

« C'est que vous étiez au-dedans de moi, et moi, j'étais en-dehors de moi ! », peut alors écrire Augustin, au terme de son ascension, dans Les Confessions. t le rapport de la raison et de la foi La raison seule ne peut mener à la foi.

La foi doit être première, l' intelligence seconde.

La foi se comprend comme adhésion aux lkritures et autorités transcendantes.

Mais elle n'exige pas une démission de la raison. Bien au contraire, l'usage de la raison permet de comprendre et d'éclairer le message divin.

« Comprends pour croire, crois pour comprendre», telle est la formule qui résume la pensée augustinienne : la raison doit provisoirement s'incliner devant la foi qui, à son tour, éclaire l'intelligence. Il ne s'agit donc ni d'adhérer aveuglément à une croyance extérieure, ni, ce qui est impossible, d'atteindre Dieu par le seul usage de la raison: Augustin est le premier penseur à concevoir une telle complémentarité de la foi et de la raison. t le problème du temps Si, comme l'affirme le monothéisme, Dieu est éternel et, de ce fait, au­ delà du temps, comment peut-on concevoir un contact entre cette transcendance et l'homme, soumis au temps et marqué de finitude ? Face aux contradictions que découvre l'esprit lorsqu'il analyse le temps, Augustin pense la durée comme le produit d'une subjectivité. Le temps est expérienœ subjective.

Objectivement,.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles