Arabie saoudite 2003-2004 Poursuite des réformes sur fond d’attentats Sur le plan politique, la poursuite du processus de réforme a...
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Arabie saoudite 2003-2004
Poursuite des réformes sur fond d’attentats
Sur le plan politique, la poursuite du processus de réforme a pris la forme d’un double mouvement.
Le
premier a été lancé par le prince héritier Abdallah – régnant de facto du fait de l’impotence du roi Fahd –,
qui a diffusé auprès des leaders arabes, en janvier 2003, une «Convention pour rectifier la situation
arabe», dans laquelle il appelait à une «réforme arabe», soulignant l’importance de «la responsabilité et
[de] la participation politiques».
Le second mouvement a été incarné par deux projets présentés par des
intellectuels au prince Abdallah début 2003.
Ces deux pétitions prônaient l’élection des membres du
Conseil consultatif (Majlis al-choura) jusqu’alors nommés, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le droit
des femmes à participer à la vie publique, l’élection de conseils municipaux, le droit d’association, la
liberté d’expression, l’éradication de la dette, le renforcement et la diversification de l’économie, la
distribution égalitaire des richesses.
Ces mesures, discutées ouvertement dans la presse saoudienne, ont
été légitimées par le prince Abdallah, qui a rencontré personnellement certains des auteurs et annoncé la
tenue d’élections municipales et parlementaires dans le royaume.
Cependant, ces réformes politiques émergeaient dans un contexte sécuritaire particulièrement tendu et
meurtrier.
En effet, des extrémistes islamistes du réseau Al-Qaeda ont mené des attaques-suicides contre
des complexes américains et gouvernementaux (mai 2003) et contre un complexe pour expatriés
(novembre 2003), faisant 52 morts.
Les terroristes ont également pris pour cible des agents des
renseignements saoudiens engagés dans une traque quotidienne intense des réseaux islamistes
(décembre 2003), et le siège de la police nationale à Riyad (avril 2004).
Par ailleurs, les ressortissants occidentaux ont été la cible d'une série d'attaques meurtrières, perpétrées
contre le complexe pétrochimique de Yanbu (sur la mer Rouge) et faisant 5 morts (fin avril 2004) et
contre un complexe résidentiel à Al-Khobar, dans l'est du pays (prise d'otages qui s'est soldée par 22
morts).
Des assassinats ciblés ont également eu lieu dans la capitale, dont certains ont été très
médiatisés par les terroristes (décapitation d'un Américain en....
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