Arabie saoudite 1986-1987 Pour l'Arabie saoudite a sonné l'heure du "nouvel ordre pétrolier mondial", aboutissement d'une année 1986 dominée par...
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Arabie saoudite 1986-1987
Pour l'Arabie saoudite a sonné l'heure du "nouvel ordre pétrolier mondial", aboutissement d'une année
1986 dominée par l'effondrement du prix du pétrole.
C'est à l'initiative du gouvernement de Riyad que la
"guerre des prix" avait été déclenchée, en décembre 1985, dans le but de rendre au pays la place
prépondérante qu'il avait occupée sur le marché mondial.
Officiellement, cette stratégie visait les pays
producteurs non membres de l'OPEP, en particulier le Royaume-Uni, pour les forcer à restreindre leur
production.
En réalité, elle concernait également certains membres de l'OPEP, qui, comme l'Iran, ne
respectaient ni les quotas ni les prix.
Or, cette politique voulue par Cheikh Ahmed Zaki Yamani a échoué dans tous les domaines.
S'il y a bien
eu, en 1986, reprise de la production pétrolière dans les monarchies du Golfe, l'effondrement du prix du
pétrole, conjugué à la baisse du dollar, a accentué la chute des revenus de l'Arabie saoudite: 18 milliards
de dollars en 1986, contre 27,8 en 1985, et 113,2 en 1981.
Ce "contre-choc" pétrolier, qui a effacé en
moins d'un an les effets du second choc pétrolier de 1979 et une partie de ceux du premier choc de
1973, a eu des prolongements sur le rayonnement régional du pays: diminution de l'aide aux pays arabes
pauvres et mécontentement des émirats voisins, victimes également de la "guerre des prix".
L'échec de cette politique a abouti, le 29 octobre 1986, à la destitution brutale de Cheikh Yamani, qui
avait symbolisé la toute-puissance de l'OPEP dans les années soixante-dix, et dirigé durant vingt-quatre
ans la politique pétrolière saoudienne.
Par cette décision, le roi Fadh entendait réagir à l'impopularité
croissante de son royaume à l'intérieur de l'OPEP, et éviter une confrontation avec l'Iran qui avait pris la
tête des opposants au sein de l'OPEP et menaçait directement l'Arabie saoudite.
D'autre part, la chute des
recettes pétrolières avait déjà obligé le roi Fahd à reporter à deux reprises, en mars puis en août 1986,....
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