Après des mois de négociation, le gouvernement cambodgien et l'ONU se sont mis d'accord sur les modalités d'organisation d'un tribunal...
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Après des mois de négociation, le gouvernement cambodgien et l'ONU se sont mis d'accord sur les
modalités d'organisation d'un tribunal "mixte" chargé de juger les Khmers rouges responsables des crimes
contre l'humanité commis entre 1975 et 1979.
Dans ce bras de fer, Phnom Penh a obtenu de garder le
contrôle sur la procédure judiciaire (instruction, inculpation) et la communauté internationale le partage
des fonctions de procureur.
Restait à préciser la liste des accusés et à savoir si les Khmers rouges ralliés
au gouvernement royal devaient, eux aussi, être jugés.
Seuls deux cadres Khmers rouges, Ta Mok et Kang Kek Ieu, alias Deuch, attendaient leur jugement en
prison.
Les autres hiérarques survivants (Nuon Chea, Ieng Sary, Khieu Samphan, Ke Pauk...) demeuraient
en liberté dans les anciens fiefs de la guérilla.
Paradoxe, à l'heure où il faut juger le passé, la démocratie
cambodgienne restait fragile.
Les critiques de l'opposition étaient encore vécues comme autant de
tentatives de déstabilisation.
Les violences ont perduré (inculpation puis arrestation pour meurtre de deux
membres du Parti de Sam Rainsy).
Les institutions évoluent lentement.
Ainsi a-t-on constaté, dans le
même temps, un nouveau retard des élections communales, mais également que, un an après la création
du Sénat, une centaine de textes législatifs avaient été examinés, dont un seul avait engendré un conflit
ouvert avec l'Assemblée nationale.
Les autorités ont tiré avantage de la pacification et de la stabilité politique apparente depuis....
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