Antiquité L 'Antiquité est le nom donné à la période de l'histoire correspondant aux plus anciennes civilisations. C'est un concept...
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«
Antiquité
L 'Antiquité est le nom donné à la période de l'histoire
correspondant aux plus anciennes civilisations.
C'est un
concept assez vague.
Sur le plan chronologique, et pour les pays liés à la
Méditerranée, on considère que /'Antiquité précède le
Moyen Age, les Temps modernes (de la fin du XV0 siècle
à 1789), et /'Epoque contemporaine (de 1789 à nos
jours).
Mais on distingue plusieurs antiquités: l'antiquité préhistorique, ou préhistoire, l'antiquité orientale, et l'antiquité classique (gréco-romaine) qui est à la source de
notre culture classique et qui nous concerne directement.
C'est sur cette dernière période que s'arrête ce livre.
Repères chronologiques et géographiques
Les origines de }'Antiquité se confondent, évidemment, avec les origines de l'homme.
On parle, ainsi, de
Haute Antiquité, pour désigner le paléolithique (époque du silex taillé, jusqu'à 8 000 environ avant JésusChrist) et le néolithique (époque récente de la pierre).
A compter de la fin de l'ère glaciaire, l'homme invente
l'agriculture, la céramique, le travail des métaux.
Il
apprend à organiser la société humaine, du village au
royaume, découvre le dessin, puis l'écriture.
En ce qui concerne l'antiquité classique, la Grèce
archaïque (VIIe et VIe siècles avant J.-C.) succède aux
siècles obscurs du monde hellénique (du :xne au
VIIIe siècle avant J.-C.).
Puis la Grèce deviendra la
référence du monde occidental, du milieu du VIe à la
fin du IIIe siècle avant J.-C.
Il existe, parallèlement, de
grands empires en Perse, en Chine ou en Egypte.
De la fin du IIIe siècle avant J .-C.
à la fin du IVe siècle après J.-C., c'est Rome qui va assurer l'unité du
monde antique, de la Syrie aux Colonnes d'Hercule
(les Romains appellent alors ainsi les monts Calpé [Europe] et Abyla [Afrique], situés de chaque côté du
détroit de Gibraltar).
L'empire impose la « Paix romaine» à ce qui est alors, pour les Européens, le
monde civilisé, et le seul, en tout cas, dont la plupart
aient entendu parler pendant les deux premiers siècles
de notre ère.
L'antiquité classique, issue naturellement, et obscurément, des origines humaines, connaît donc successivement une dominante grecque, puis une dominante
romaine.
Quant à son rayonnement, il excédait, bien
entendu, de beaucoup les limites géographiques de la
Grèce et de l'Italie d'aujourd'hui.
D'ailleurs, si du
globe terrestre, les Grecs et les Romains savaient surtout, par expérience, ce que leurs voyages leur avaient
révélé, ils en eurent tout de même tôt une vue d'ensemble assez précise.
Astronome et mathématicien,
Eratosthène de Cyrène, qui dirigeait la bibliothèque
d'Alexandrie au IIIe siècle avant J.-C., mesura la circonférence terrestre, publia une Géographie (le mot est
grec et signifie description écrite ou carte de la terre),
dressa une carte du monde habité qui allait, en gros, de
l'Espagne à la pointe de l'Inde et à Ceylan (l'île de
Taprobane, pour les anciens).
Les historiens situent diversement la fin de l'antiquité classique~ elle s'achève entre 395 (mort de Théodose et partage définitif de l'Empire romain en empire
d'Orient [capitale Constantinople] et en empire d'Occident [capitale Rome]) et 476 (déposition de Romulus
Augustule, dernier empereur d'Occident).
Antiquité et antiquité
Quand il est employé absolument, c'est-à-dire quand on dit
«!'Antiquité» pour signifier « l'antiquité gréco-latine», le mot
« antiquité» prend une majuscule à l'initiale.
Quand le mot est précisé par des informations complémentaires, il prend une minuscule.: « l'antiquité égyptienne», « l'antiquité gréco-latine».
·On peut écrire « les Anciens., avec une majuscule, mais ce
n'est pas une ·obligation.
Nous suivons l'usage le plus courant en
écrivant « les anciens » pour parler des hommes ayant vécu
durant !'Antiquité.
Un univers cohérent
On notera qu'il n'y a jamais eu de coupure brutale:
de même que l'antiquité classique s'est affirmée à partir
de la Grèce archaïque, la progression se fait naturellement, ensuite, vers le Moyen Age, puis les Temps
modernes.
Continuité, certes, mais encore parallélismes et interférences.
Le monde gréco-romain a été celui des Grecs
(et il faut marquer la différence entre Athènes et la
Grèce, faire sa place à Sparte), puis celui des Romains.
Mais si la civilisation romaine s'impose, pour finir, au
monde méditerranéen, Rome a été conquise par l'hellénisme.
Et le monde hellénique, même, emprunte
beaucoup à l'Orient, à la suite des conquêtes d' Alexandre.
Les traditions se mêlent.
Il y a donc eu, constamment, interpénétration des cultures.
Aussi, lorsque l'Empire romain se fractionne (un
siècle après la Chine, qui avait connu une nouvelle
unité sous la dynastie des Tsin), cela correspond au
déclin du bilinguisme, donc d'une forme d'harmonie:
les deux langues officielles, le latin (langue de l'administration) et le grec (langue de la culture et du
commerce).
L'unité perdue signe la fin d'un monde et
son ouverture aux barbares.
·
Mythes fondateurs
On connaît la légende de la fondation de Rome :
deux nouveau-nés, deux jumeaux, Romulus et Rémus,
fils du dieu de la guerre, Mars, et de la princesse Rhea
Sylvia dont le père, Numitor, roi d'Albe, venait d'être
détrôné par son frère, furent abandonnés dans une
corbeille sur le Tibre.
Leur mère espérait ainsi les
sauver de la violence du nouveau prince.
Echoués dans
les roseaux au pied du mont Palatin, les enfants furent
allaités par une louve, puis recueillis par un berger.
Plus tard, ils tuèrent l'usurpateur, redonnèrent sa couronne à leur grand-père Numitor et surtout décidèrent
de fonder une ville sur le lieu de leur enfance.
C'est
Romulus qui, ayant aperçu douze vautours alors que
son frère n'en avait vu que six (ils prirent ainsi les
auspices ou présages que l'on tirait du vol des oiseaux),
fut considéré comme l'élu des dieux et fonda la ville, en
753 avant J.-C.
La légende a eu sans doute pour effet de magnifier
les débuts obscurs de ce qui ne fut,....
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