Devoir de Philosophie

animisme - anthropologie.

Publié le 19/05/2013

Extrait du document

animisme - anthropologie. 1 PRÉSENTATION Masque dogon (Mali) De nombreux peuples, dits animistes, croient en l'existence d'âmes ou d'esprits immatériels qui résideraient dans les lieux, les personnes, les animaux, les plantes ou encore les objets.Masque figurant l'esprit d'une antilope ; culture : Dogon (Mali, Afrique). Collection particulière. Bridgeman Art Library, London/New York - anthropologie. animisme, croyance en l'existence d'âmes ou d'esprits, principes supérieurs et immatériels qui résideraient dans les lieux, les personnes, les animaux ou les objets, existant chez de nombreux peuples. Le terme animisme vient du latin anima, « souffle « ou « âme «. Dans le domaine de l'anthropologie, ce terme fait plus particulièrement référence à une théorie développée par le Britannique Edward Burnett Tylor à la fin du XIXe siècle. 2 THÉORIES RELATIVES À L'ANIMISME 2.1 Questionnements sur la nature de l'âme Le concept d'âme recouvre des notions très différentes selon les cultures. Dans l'histoire occidentale, l'évolution de la pensée quant à la nature de l'âme, en dehors de toute considération religieuse, est marquée en particulier au l'exemple d'Aristote, qui voit dans l'âme le principe moteur de la vie biologique et du fonctionnement de la pensée. Cette doctrine est ensuite reprise et diffusée plusieurs siècles plus tard par les scolastiques. Au XVIIIe IVe siècle av. J.-C. par siècle, le médecin et chimiste allemand Georg Ernst Stahl (1660-1734) est quant à lui le premier à faire usage du terme animisme. Dans son ouvrage Th...

« À partir de ces diverses observations, Tylor déduit que l’animisme peut être considéré comme le fondement de toutes les religions, qu’elles soient polythéistes ou monothéistes.

Il établit une théorie évolutionniste dans laquelle l’animisme aurait servi de base à des systèmes progressivement plus élaborés comme le fétichisme, c’est-à-dire la notion d’âme s’incarnant en un objet alors vénéré, puis le culte des différents éléments de la nature, pour parvenir enfin au polythéisme et au monothéisme, qui représente d’après Tylor la forme la plus aboutie du concept de religion. 2. 4 Remise en cause de la théorie de Tylor Après avoir connu pendant plusieurs décennies un franc succès, les théories de Tylor sont progressivement remises en cause par divers scientifiques, notamment Robert R.

Marett, pour être finalement abandonnées pour leur plus grande part au milieu du XXe siècle.

La question de l’origine de la religion est le point central de ces querelles.

On reproche également à Tylor d’avoir établi une pensée prenant appui sur une réalité fausse, puisque sa théorie implique que l’animisme ait été présent au sein de toutes les cultures de la Terre, ce qui n’est pas le cas.

Aujourd’hui, la majorité des anthropologues rejette la théorie de l’animisme de Tylor, même si l’on utilise encore ce terme pour désigner les religions traditionnelles et la croyance en des esprits invisibles. 3 LA RELIGION ANIMISTE AUJOURD’HUI L’animisme constitue encore de nos jours une forme de croyance très répandue à la surface du globe, en particulier en Océanie (Polynésie), en Papouasie-Nouvelle Guinée, en Birmanie, en Indonésie, sur le continent africain (Afrique du Sud, Congo, Bénin, Mali, Sénégal), mais aussi chez de nombreux peuples originaires d’Amérique du Nord et du Sud, ainsi que chez les Inuit. La manière dont l’animisme s’exprime varie selon les territoires, chaque peuple ayant ses croyances propres.

Selon les lieux, l’âme ne réside pas dans les mêmes sortes de personnes ou d’objets, et la croyance dans les âmes ou les esprits peut s’accompagner d’autres croyances, comme la vénération d’un Être suprême.

Chez certains peuples, notamment de Mélanésie, on considère même qu’il existe plus d’une âme à l’intérieur de chaque être humain.

Néanmoins, le culte des ancêtres demeure un point commun essentiel à un grand nombre de ces variantes de l’animisme.

Pour s’attirer les faveurs ou calmer la colère des esprits des défunts, qui sont particulièrement craints, il convient de pratiquer un certain nombre de rites, de sacrifices, d’incantations ou d’offrandes.

Les croyants tentent également d’entrer en contact avec les âmes des morts afin d’obtenir toutes sortes de bénéfices (guérison, pluie, fertilité) mais aussi des conseils ou des présages.

Le dialogue avec les esprits des ancêtres s’établit par l’intermédiaire d’un sorcier ou d’un chaman, qui saisissent (le plus souvent par la divination ou la transe) les messages envoyés depuis ce monde parallèle qui, pour les croyants, a la même matérialité que le monde terrestre.

La pratique de l’animisme met souvent en œuvre des objets auxquels est accordée une dimension sacrée tels des totems ( voir totémisme), des fétiches ou des amulettes.

Parmi les formes adoptées par l’animisme, on peut citer le vaudou, qui allie à ces croyances ancestrales un grand nombre d’éléments empruntés au catholicisme. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

Tous droits réservés.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles