anglais - Langues et Linguistique.
Publié le 07/05/2013
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Grande-Bretagne au Ve siècle apr.
J.-C.
et repoussèrent les populations indigènes de langue celtique vers le nord et vers l'ouest (la langue bretonne parlée en France fut d'ailleurs introduite à cette époque par une partie des Celtes de Grande-Bretagne
qui fuirent sur le continent).
Avec le temps, la forme originelle du vieil anglais évolua et des dialectes régionaux apparurent.
Dès le IXe siècle, en partie grâce à l'influence d'Alfred le Grand, roi des Saxons occidentaux et premier souverain de toute
l'Angleterre, le saxon occidental devint la langue dominante de la littérature en prose.
Les œuvres en latin de saint Augustin, de saint Grégoire et de Bède le Vénérable furent traduites et la poésie en dialectes northumbrien et mercien fut transcrite en
saxon.
Le vieil anglais était une langue flexionnelle, caractérisée par des verbes forts et des verbes faibles, un nombre duel pour les pronoms (par exemple, une forme pour « nous deux » et une autre pour « nous »), deux déclinaisons différentes pour les
adjectifs, quatre déclinaisons pour les noms et des distinctions grammaticales de genre.
Grâce à ces flexions, l'ordre des mots était beaucoup plus libre que dans la langue d'aujourd'hui.
Il y avait deux temps verbaux : le présent-futur et le passé.
Bien
qu'offrant de nombreuses possibilités de construction lexicale, le vieil anglais avait un vocabulaire limité.
Il a emprunté quelques noms propres à la langue celte, en particulier des termes géographiques comme Aberdeen, « bouche de la Dee ».
Une
dizaine de noms communs du vieil anglais qui nous ont été transmis par la littérature sont d'origine celtique, parmi lesquels bannock, « pain d'avoine », cart, « charrette », down, « duvet » et mattock, « pioche ».
La plupart des mots d'origine celtique
de l'anglais moderne, c'est-à-dire des mots tirés du gallois, du gaélique écossais ou de l'irlandais, sont cependant des emprunts relativement récents
Environ cent quarante mots latins, dérivés du grec pour beaucoup, furent introduits durant la période du vieil anglais.
Les mots altar, « autel », mass, « messe », priest, « prêtre », psalm, « psaume » et pear, « poire », en sont des exemples
caractéristiques.
Certains furent introduits par les Celtes, d'autres par les envahisseurs germaniques, qui étaient eux aussi entrés en contact sur le continent avec la culture romane.
Mais l'introduction du plus grand contingent de termes latins fit suite
à la propagation du christianisme.
Il s'agissait à la fois de termes ecclésiastiques et de mots de sens plus général.
On connaît en vieil anglais environ quarante mots scandinaves, introduits par les Vikings qui envahirent la Grande-Bretagne à plusieurs reprises à partir de la fin du VIII e siècle.
Les premiers mots à avoir été introduits furent des mots relatifs à la mer
et au combat, qui furent suivis, peu après les premières invasions, de termes en usage dans le système social et administratif scandinave, par exemple le mot law, « droit », de même que la forme verbale are, « sont », et des mots d'emploi aussi
courant que take, « prendre », cut, « couper », both, « les deux », ill, « malade » et ugly, « laid ».
6. 2 Période du moyen anglais
Ce fut au plan grammatical une période de grande simplification.
Au début de la période du moyen anglais, qui date de la conquête normande de 1066, la langue était encore flexionnelle, alors qu'à la fin de la période le rapport entre les éléments de
la phrase dépendent avant tout de l'ordre des mots.
Dès 1200, les trois ou quatre cas des substantifs au singulier avaient été ramenés à deux et la terminaison en -es pour indiquer le pluriel du nom avait été adoptée.
Les distinctions de genre
grammatical furent remplacées par des distinctions de genre naturel.
Le nombre duel tomba en désuétude et le datif et l'accusatif des pronoms furent ramenés à une forme commune.
La conjugaison des verbes fut simplifiée par l'omission de
terminaisons et par l'emploi d'une forme commune pour le singulier et le pluriel des temps passés des verbes forts.
L'apport lexical des Normands fut très important.
Avant 1250 environ, près de neuf cents nouveaux mots avaient fait leur apparition en anglais, principalement des mots comme baron, noble et feast, « fête », dont les classes moyennes anglo-
saxonnes avaient besoin pour leurs affaires avec la noblesse normande.
La noblesse et le clergé normands, qui connaissaient l'anglais, y introduisirent des mots français relatifs au gouvernement, à l'Église, à l'armée, à la vie à la cour ainsi qu'aux
arts, à l'éducation et à la médecine.
Un autre effet de la conquête normande fut l'introduction de l'écriture carolingienne et une modification de l'orthographe.
Le midland, dialecte du moyen anglais dérivé du dialecte mercien du vieil anglais, prit de l'importance au cours du XIV e siècle lorsque les comtés dans lesquels il était parlé devinrent des centres universitaires, économiques et culturels.
Sa variante
orientale devint la langue de toute la zone métropolitaine de la capitale, Londres, et se répandit probablement, au sud de la Tamise, dans le Kent et le Surrey.
Son influence fut renforcée par son utilisation administrative et aussi littéraire dans les
œuvres des poètes du XIV e siècle Geoffrey Chaucer, John Gower et John Lydgate.
Pendant cette période de mutation linguistique, les autres dialectes du moyen anglais continuèrent à exister et certains dialectes issus de ceux-ci sont encore en usage au XXe siècle.
L'écossais des Lowlands, par exemple, provient du dialecte du Nord.
6. 3 Période de l'anglais moderne
À partir du début de la période de l'anglais moderne, le vocabulaire s'accrut grâce à la généralisation de la mutation fonctionnelle et à de nombreux emprunts à d'autres langues, notamment au latin et au grec, qui bénéficiaient pendant la Renaissance
d'un renouveau d'intérêt.
D'autres mots furent introduits en anglais par les voyageurs et les marchands.
Au cours de cette évolution, l'anglais moderne fit des emprunts à plus de cinquante langues différentes.
D'importants changements grammaticaux se produisirent à la fin du XVII e et au cours du XVIII e siècle.
C'est à cette époque que furent établies les règles formelles de la grammaire anglaise.
Le pronom possessif neutre its apparut, remplaçant la forme
génitive his, qui était encore la seule forme possessive utilisée par les traducteurs de la Bible du roi Jacques (1611).
Les temps progressifs se développèrent à partir de l'emploi du participe en -ing.
6. 4 L'anglais au XX e siècle
Dans la Grande-Bretagne d'aujourd'hui, la langue des individus cultivés est dite « prononciation standard ».
Dialecte de classe plutôt que dialecte régional, il s'appuie sur un type de langue parlée cultivé dans les écoles publiques et, bien sûr, dans les
universités d'Oxford et de Cambridge.
Beaucoup d'Anglais ayant parlé dans leur enfance des dialectes régionaux acquièrent la prononciation standard en fréquentant l'école et l'université.
L'influence de celle-ci s'est encore accrue au cours des
dernières années en raison de sa diffusion par des médias comme la British Broadcasting Corporation.
Divers dialectes régionaux et locaux continuent à avoir cours dans les différents comtés de Grande-Bretagne.
D'autres dialectes régionaux importants se sont aussi développés, comme la langue anglaise d'Irlande, qui conserve certaines particularités
de prononciations et certaines différences lexicales, parmi lesquelles l'usage de mots archaïques comme adown (pour down, « en bas ») et des emprunts celtiques comme banshee, « fée ».
Le dialecte écossais des Lowlands (Basses Terres), appelé
parfois lallans, contient également des différences de prononciation, ainsi que des mots qui lui sont propres, généralement d'origine scandinave.
L'anglais parlé en Australie, avec une diphtongaison marquée des voyelles, utilise également certains
mots particuliers, issus d'usages propres aux dialectes régionaux anglais ou empruntés à des termes indigènes australiens..
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