Analyse du sujet et problématisation Le sujet invite à s’intéresser à l’humanisme en tant que « mouvement » littéraire daté....
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Analyse du sujet et problématisation
Le sujet invite à s’intéresser à l’humanisme en tant que « mouvement » littéraire
daté.
L'humanisme est un mouvement européen de la Renaissance et une philosophie qui
place l'être humain et les valeurs humaines au centre de la pensée.
Il englobe les XIVe,
XVe et XVIe siècles et commence en Italie avec Pétrarque et Boccace après l’émigration
massive des Grecs en Italie du fait de l’invasion de Constantinople par les Turcs.
Le
mouvement s’étend ensuite en Europe.
L'humanisme se caractérise par un retour aux textes antiques, et par la modification
des modèles de vie, d'écriture, et de pensée.
Il englobe toutes sortes d’artistes et de
penseurs : religieux, peintres, hommes de lettres, philosophes ; il s’agira donc de puiser
des exemples parmi cette multiplicité de références.
L’adjectif « optimiste » est à mettre en résonance avec son antonyme,
« pessimiste ».
Cet adjectif invite à penser que le mouvement humaniste aurait bon espoir
quant à l’avenir de l’homme, verrait uniquement le côté positif des choses, et aurait donc
des effets bénéfiques pour l’homme.
Problématique : Peut-on dire que le mouvement humaniste, tel qu’il s’est
manifesté du XIVe au XVIe siècle en Europe, fait état une foi inébranlable en l’homme et
ses progrès et témoigne d’effets bénéfiques pour l’avenir de l’humanité ?
I)
L’humanisme est avant tout un mouvement proclamant sa foi
en l’homme
Vers 1530, le mouvement humaniste touche toute l'Europe, l'unifiant dans un même
idéal, cette pensée optimiste, croyant dans le progrès humain.
- Les humanistes croient que l’homme est en possession de capacités intellectuelles
potentiellement illimitées.
La quête du savoir et la maîtrise des diverses disciplines sont
nécessaires au bon usage de ces facultés.
L’humanisme lutte donc contre l’ignorance et
prône une éducation fondée sur un retour aux sources antiques païennes (grecques et
romaines) mais aussi chrétiennes (évangiles) : il promeut l’ « imitation des Anciens ».
L’humanisme du XVIe siècle est un mouvement littéraire qui cherche à retrouver une image
éternelle de l'homme et du bonheur par l'étude de l'Antiquité.
Ex : - historique : l'humanisme pédagogique qui s'opposa à l'enseignement
scolastique en imposant l'étude des lettres latines et grecques dans leurs textes
authentiques.
François Ier fonda le Collège de France, à l'instigation de Guillaume Budé,
pour faire prévaloir cette instruction fondée sur l'étude des « humanités » antiques :
Nous voulons qu'il soit notoire à tous et à chacun que notre
désir le plus cher est (...) d'accorder aux bonnes lettres notre appui
et bienveillance spéciale et de faire tous nos efforts pour procurer
de solides études à la jeunesse.
Nous sommes persuadés que ces
bonnes études produiront dans notre royaume des théologiens qui
enseigneront les saines doctrines de la religion, des magistrats qui
exerceront la justice, non avec passion, mais avec un sentiment
d'équité publique ; enfin des administrateurs habiles, le lustre de
l'État, qui sauront sacrifier leur intérêt privé à l'amour du bien public.
(François Premier)
-littéraire : l’éducation de Gargantua de Rabelais (Gargantua, XX)
- L’humanisme croît au pouvoir de la Raison humaine.
(cf.
Erasme : « Il y a une
raison dans tout homme et dans toute raison un effort vers le bien »).
Les humanistes ne
trouvent pas seulement des références érudites dans les textes antiques mais aussi de
vraies philosophies dans lesquelles l’homme peut puiser pour évoluer.
Ces sources
montrent à l’homme comment atteindre le bonheur et la vertu en mesurant ses ambitions
et ses désirs, en faisant preuve de courage et en agissant avec justice.
D’ou la nécessité
de bien analyser le sens de ces textes et de les mettre en pratique.
(la nécessité d’un
enseignement pratique est très importante pour les humanistes)
Ex : Montaigne, Les Essais, prône une tête « bien faite » plutôt que « bien pleine » :
Qu'il ne lui demande pas seulement compte des mots de sa
leçon, mais du sens et de la substance ; et qu'il juge du profit qu'il
aura fait, non par le témoignage de sa mémoire, mais de sa vie.
Que
ce qu'il viendra d'apprendre, il le lui fasse mettre en cent visages et
accommoder à autant de divers sujets, pourvoir s'il l'a encore bien
pris et bien fait sien, prenant l'instruction de son progrès des
pédagogismes de Platon.
(livre 1 des Essais, chapitre XXVI)
- L’humanisme prône la liberté (le « libre-arbitre »),....
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