Alain : Le Doute Est Le Sel De L'Esprit

« Son premier argument concerne les connaissances les « mieux fondés ».

Prenons donc un contre exemple avec le théorème de Pythagore.

Ce dernier semble être une connaissance extrêmement solide car nous le connaissons avec sa démonstration dès la quatrième.

Ainsi lorsque j’ai démontré que dans un triangle rectangle en B que AC²=AB²+BC².

Plus aucun doute n’est possible ! La dernière phrase, digne d’un obscur prédicateur souligne l’importance du doute dans la liberté, la justice et paix.

Il n’en est rien.

Tout d’abord si je doute de toutes connaissances, alors comment accumuler mon savoir? Or ce savoir est indispensable pour que j’exprime mon être dans la liberté ! Car j’aurais beau ne dépendre d’aucunes croyances, si je n’ai pas de savoir, alors mon indépendance ne m’avance guère. Ainsi le meilleur chemin semble d’apprendre des connaissances de façon méthodique, par la logique et ainsi jouir de ma liberté.

Car Descartes, grâce au doute méthodique est arrivé a la conclusion qu’une seule chose résiste au doute : « Cogito Ergo Sum ».

Or dans cette proposition, les liens de la logique ont aussi résisté au doute, puisque Descartes les utilise.

Ainsi si mes connaissances sont fondées sur la logique, alors elles résistent au doute et ainsi la méthode d’Alain n’a plus aucun intérêt.

Quant à la paix, imaginons que je doute de tout et de tout le monde, si je suis à coté de ma camarade de classe, je n’aurais aucune confiance en elle et je pourrais penser qu’elle possède un couteau dans sa manche prête à ma trancher la gorge ! Je serais condamné à m’enfuir en courant puis de me cloîtrer chez moi de peur de faire confiance en quelqu’un.

Mais en aucun cas je ne serais en paix, je serais toujours méfiant et tourné vers moi-même, effrayé de m’ouvrir vers le mond. »