Afghanistan 2000-2001 Nouveaux exodes de population Le 6 septembre 2000, les taliban (fondamentalistes d'ethnie pachtoune) se sont emparés de Taloqan,...
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Afghanistan 2000-2001
Nouveaux exodes de population
Le 6 septembre 2000, les taliban (fondamentalistes d'ethnie pachtoune) se sont
emparés de Taloqan, la "capitale" de l'Alliance du Nord, menée par le commandant
Ahmed Shah Massoud.
Des troupes régulières pakistanaises auraient, pour la
première fois, participé directement aux combats.
Cette défaite pour
l'opposition du Nord, ainsi que l'implication croissante du Pakistan ont
entraîné une réaction de l'Inde, de l'Iran et de l'URSS qui ont accordé une aide
militaire à A.
S.
Massoud (hélicoptères de transport de troupes).
Mais, malgré
plusieurs offensives, ce dernier a échoué à reprendre Taloqan.
Ses alliés
hazaras, menés par le Hizb-i-Wahdat de Karim Khallili, ont obtenu quelques
succès dans le Hazarajat, situé au centre du pays (prise de Yakaolang et de
Bamyan fin 2000), mais le terrain gagné a été reconquis début 2001 par les
taliban et leurs alliés locaux, qui ont commis, au cours de l'hiver 2000-2001,
de nouveaux massacres de populations civiles.
Ces combats ont entraîné un nouvel exode de réfugiés afghans.
Dans le Nord, des
dizaines de milliers de réfugiés se sont retrouvés "coincés" à la frontière avec
le Tadjikistan, qui leur refusait l'entrée, tandis que le HCR (Haut commissariat
des Nations unies pour les réfugiés) les considérait soit comme des combattants
soit comme des réfugiés économiques, ce qui empêchait toute intervention.
Au
Pakistan, les réfugiés du Nord étaient entassés dans le camp de Jelozay
(Province de la frontière du Nord-Ouest), dans des conditions très précaires.
À
l'ouest de l'Afghanistan, la fuite de réfugiés hazaras a coïncidé avec le renvoi
par Téhéran, en plusieurs étapes tout au long de 2000, de dizaines de milliers
de réfugiés passés en Iran, et y vivant parfois depuis des années dans des camps
provisoires autour de la ville de Hérat.
Un hiver particulièrement froid a
provoqué d'importantes pertes humaines.
Pour aggraver le tout, une sécheresse
persistante (1999-2000) a touché le sud du pays, mettant à mal, entre autres, la
timide reprise du nomadisme.
Dans tous les scénarios, l'hiver 2000-2001 annonçait l'une des pires
catastrophes humanitaires que l'Afghanistan ait connues depuis l'invasion
soviétique en 1979.
Soutenus par le Pakistan, les taliban ont entrepris une offensive diplomatique,
à l'occasion de l'Assemblée générale de l'ONU en octobre 2000, pour être
reconnus par l'organisation.
Ils ont proposé de faire juger Oussama ben Laden,
militant islamiste radical réfugié en Afghanistan, accusé des attentats contre
les ambassades américaines en Afrique de l'Est (Kénya et Tanzanie) en 1998, par
un tribunal islamique basé en Europe.
À l'automne 2000, le chef charismatique
des taliban Mollah Omar proclamait l'interdiction de la culture du pavot.
La
chute des exportations qui s'est ensuivie pouvait cependant aussi être attribuée
à la sécheresse.
Les taliban n'ont pas remis en cause la présence des ONG et des
agences de l'ONU.
La pression étrangère s'est, elle aussi, faite....
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