Afghanistan 1991-1992 L'année 1992 a vu la chute du régime de Najibullah et la prise de Kaboul par une coalition...
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Afghanistan 1991-1992
L'année 1992 a vu la chute du régime de Najibullah et la prise de Kaboul par une
coalition hétéroclite de moudjahidin.
Une mission de l'ONU, dirigée par Benon
Sevan, avait tenté jusqu'au dernier moment de promouvoir une alternative au
régime en place en mettant sur pied une "commission de travail", recrutée
essentiellement parmi des technocrates en exil: soutenue par les États-Unis et
le ministère pakistanais des Affaires étrangères, cette médiation irréaliste
s'est heurtée à la fois aux plus radicaux des partis basés à Peshawar (Pakistan)
et aux commandants moudjahidin de l'intérieur, systématiquement tenus à l'écart
par Benon Sevan.
Sur le plan intérieur, la situation a basculé sur une question apparemment
banale d'équilibre ethnique.
Le régime communiste de Najibullah s'appuyait à la
fois sur l'armée régulière, traditionnellement encadrée par les Pachtoun, et sur
des milices locales à base ethnique: les Ouzbeks du général Doustom et les
ismaéliens de Sayyid Naderi.
Or de nombreux officiers pachtoun avaient été
limogés au printemps 1991, à la suite de l'échec d'un coup d'État monté à la
fois par le ministre de la Défense, Shah Nawaz Tanaï, un communiste radical, et
par les extrémistes fondamentalistes du Hezb-iIslami de Gulbuddin Hekmatyar.
Désireux de donner à nouveau des gages aux Pachtoun, Najibullah remplaça en
janvier 1992 le chef de la zone Nord, le général Momin, un Tadjik, par un
Pachtou, Djouma Assak.
Aussitôt une coalition se créa entre les Tadjiks de
l'armée gouvernementale, les milices ouzbeks et ismaéliennes, les chiites du
Parti de l'unité et le puissant "Conseil du Nord" dirigé par le commandant Ahmed
Shah Massoud, dirigeant moudjahidin de l'intérieur, lui aussi tadjik.
Massoud
tira alors le bénéfice de ses années d'efforts pour monter une organisation
politico-militaire efficace.
Cette coalition s'empara en mars de la capitale du
Nord, Mazari-Sharif, puis descendit sur Kaboul qui fut investie à la mi-avril.
Par un effet en chaîne, toutes les capitales de province tombèrent alors entre....
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