aérienne, guerre (armée).

« L'avenir de la guerre aérienne semble alors reposer sur l'avion à hélices, utilisé la première fois par l'armée italienne pour observer les mouvements des troupes turques, aucours de la guerre opposant les deux pays en 1911-1912.

En 1912, la Grande-Bretagne fonde la flotte aérienne royale (The Royal Flying Corps).

Quand les hostilitésdébutent en 1914, les Alliés et les Allemands disposent chacun d’environ 200 avions sur le front ouest.

Les premiers avions, comme le Vicker FB5, servent essentiellement àl'observation et à la reconnaissance en territoire ennemi, mais ils sont peu armés, lents et vulnérables aux tirs anti-aériens.

En 1915, le pilote français Roland Garros est lepremier à abattre un avion avec une mitrailleuse placée à travers l'hélice.

Le concepteur d'avion néerlandais Anthony Fokker, qui travaille avec les Allemands, crée le FokkerEindecker.

Des mitrailleuses sont installées en permanence sur cet appareil qui dispose d'un mécanisme contrôlant le tir afin d'éviter d'endommager les hélices.

Le faitaérien s'impose rapidement : ainsi, par exemple, en 1918, chacune des offensives alliées est appuyée par plus de 300 avions.

À la fin de la guerre, la France compte près de12 000 aéronefs dont 3 800 avions en ligne servis par près de 90 000 hommes. Charles NungesserRoger Viollet/Getty Images Le combat aérien rend célèbres des pilotes dont la renommée devient légendaire.

C’est le cas de l'Allemand Richthofen (connu sous le nom de Baron rouge), des FrançaisGeorges Guynemer et Charles Nungesser, du Britannique Albert Ball, du Canadien William Bishop et de l'Américain Eddie Rickenbacker. Au début de la guerre, les bombes sont lancées à la main depuis le cockpit.

Plus tard, des viseurs de bombardement et des installations pour bombes standardisées rendentplus efficaces les frappes de cibles civiles et militaires.

Avant la fin de la guerre, 254 tonnes de bombes sont lancées lors de raids sur l'Angleterre, faisant 9 000 victimes.Bien que ces chiffres ne puissent être comparés à ceux de la Seconde Guerre mondiale, ces raids ont cependant un effet psychologique et stratégique important,déterminant le repli de l'aviation qui quitte le front pour adopter une position défensive au sein de son territoire.

Le recours massif à l'aviation sur le front atteint son apogéeen 1918 avec les forces alliées dirigées par le général américain Billy Mitchell, lors des batailles de Château-Thierry, de Saint-Mihiel et des combats sur les fronts de laMeuse et de l'Argonne. 4 L'ENTRE-DEUX-GUERRES Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Hugh Trenchard, chef de la flotte aérienne britannique et premier commandant de la Royal Air Force (RAF) à sa création enavril 1918, et Giulio Douhet, officier de l'armée italienne qui commande la première unité d'aviation de son pays de 1912 à 1915, se prononcent en faveur dudéveloppement de la puissance aérienne en Europe.

Douhet émet l'idée du bombardement stratégique des centres ennemis.

Alors que la guerre touche à sa fin,H.

Trenchard et B.

Mitchell programment de vastes attaques sur les sites de production d'armements allemands et le parachutage de soldats derrière les lignes allemandes.Pour attirer l'attention sur l'efficacité du bombardement, B.

Mitchell effectue des démonstrations de force en 1921 et 1923, au cours desquelles plusieurs navires de guerresont coulés. Entre 1935 et 1936, les Britanniques et les Allemands mettent au point les prototypes des chasseurs Hawker Hurricane, Supermarine Spitfire et Messerschmitt Me 109 ainsique ceux des bombardiers Bristol Blenheim et Heinkel He 111.

Ils élaborent également celui du bombardier en piqué, le Junkers Ju 87, plus connu sous le nom de Stuka.Des bombardiers d'attaque très rapides sont conçus durant les années trente, et le Boeing B-17 américain, véritable forteresse volante capable de parcourir de longuesdistances, marque l'apogée de l'évolution de ce type d'appareils.

Les Américains s'intéressent plus aux bombardiers qu'aux chasseurs car les premiers, à la suite desmodifications apportées à leur conception, présentent désormais l'avantage de pouvoir assurer leur propre défense.

Les États-Unis s'engagent donc dans la Seconde Guerremondiale en n'ayant pour principaux avions de chasse que les P-39 et P-40.

En 1935, la guerre d'Éthiopie et les batailles aériennes lors de la guerre civile espagnole, quicommencent en 1938, servent de banc d'essai à l'élaboration de tactiques aériennes et à la conception de nouveaux matériels. 5 LA SECONDE GUERRE MONDIALE Chasseur anglais de 1940Ce Fairey Swordfish endommagea le navire de guerre allemand Bismarck durant la Seconde Guerre mondiale.Ian A.

Griffiths/Robert Harding Picture Library La Seconde Guerre mondiale débute en 1939 avec l'invasion de la Pologne, le bombardement de ses villes principales et la destruction immédiate de la force aériennepolonaise par la Luftwaffe allemande (force aérienne).

En 1940, l'Allemagne l'emporte sur le Danemark, la Norvège, les Pays-Bas, la Belgique et la France en partie grâce àson aviation. La bataille d'Angleterre, d'août à septembre 1940, se solde par la défaite de la Luftwaffe battue par les avions de chasse de la Royal Air Force.

Les bombardementsstratégiques pour détruire les industries et les villes, et affaiblir le moral de la population britannique sont un échec. Les attaques aéronavales sur Pearl Harbor et les Philippines provoquent l'entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale.

Ces attaques surprises détruisent en peude temps la quasi-totalité de l'aviation de combat américaine basée dans le Pacifique. Sur les théâtres d'opérations européens, l'avènement du radar, favorisant l'interception, et la faible capacité en carburant des chasseurs allemands escortant leursbombardiers se révèlent des facteurs très utiles aux systèmes de défense aérienne britanniques.

Les Allemands ne conçoivent leurs chasseurs nocturnes qu'après avoir subiles raids intensifs effectués par les bombardiers de nuit britanniques, tels que celui réalisé par 1 000 avions sur Cologne en mai 1942.

En 1944, les chasseurs d'escorte P-47. »