ACTE IV, SCÈNE 1 C'est maintenant Camille qui essaie de calmer le vieil Horace, mais en vain. Une mesure pour...
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ACTE IV, SCÈNE 1
C'est maintenant Camille qui essaie de calmer le vieil Horace,
mais en vain.
Une mesure pour rien ?
Au début de l'acte 1\/, on retrouve le vieil Horace comme on l'avait laissé.
Il tente de répéter le serment fait à l'acte précédent (v.
1059-1060 repre
nant les vers 1048-1050); Camille l'interrompt en réutilisant l'argument de
Julie (v.
1064 reprenant le vers 1021) et il y répond dans les mêmes termes
0es vers 1067-1070 développent sans sublime le«qu'il mourût»).
Pourquoi
une scène qui reprend de si près la précédente?
Effet de «fondu» et dramatisation
Cette scène fait certes transition: elle permet que le vieil Horace soit là
pour que Valère l'y trouve; ainsi l'acte ne commence pas sèchement sur
son arrivée.
Mais elle assure aussi une continuité serrée et inhabituelle
avec l'acte précédent.
Entre les deux premiers actes s'écoule le temps
nécessaire pour choisir les champions.
Entre les actes Il et Ill, c'est le début
et l'interruption du combat: temps bref qui ne donne déjà plus l'effet d'une
vraie ellipse.
Entre les actes Ill et 1\/, rien ne semble s'être passé.
Cet enchaî
nement est rare dans le théâtre classique:« le même acteur [personnage]
qui ferme un acte ne doit pas ouvrir celui qui suit» (d'Aubignac), à moins
qu'il ne vienne annoncer un fait nouveau ou qu'il parle avec un personnage
absent de la scène précédente, faute de quoi les scènes semblent liées et
le changement d'acte est comme effacé.
Mais Corneille ici recherche juste
ment cet effet, qui peut se comparer à celui, au cinéma, d'une fermeture en
fondu suivie d'une ouverture sur quasiment la même image.
La scène commence d'autre part avec une conversation déjà engagée.
Ce procédé est en revanche souvent utilisé dans le théâtre classique pour
"lancer»....
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