Accélérateur de particules Les physiciens savent, depuis la fin du X/Xe siècle, que l'atome est complexe, et composé de plusieurs...
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Accélérateur de particules
Les physiciens savent, depuis la fin du X/Xe siècle,
que l'atome est complexe, et composé de plusieurs
particules.
Pour étudier la structure de ces dernières
(pour vérifier si elles sont - ou non - élémentaires),
/es expérimentateurs /es ont bombardées à l'aide
d'autres particules.
Celles qui sont émises par /es
réactions radioactives n'ayant pas une énergie-assez
grande, ils ont accéléré celles qui possèdent une
charge électrique, à l'aide d'accélérateurs de parti
cules, de plus en plus volumineux et de plus en plus
puissants (cyclotrons, synchrotrons, etc.).
Une foule de particules nouvelles (la plupart issues
des noyaux atomiques) a ainsi été découverte depuis
1930, et il est probable que cette évolution est loin
d'être finie.
Les lois de la physique subatomique sont en géné
ral très différentes de celles de la physique classique,
et /es travaux relatifs aux propriétés de l'atome et de
ses différents constituants ont amené le développe
ment d'une science qui est, sur bien des points, en
rupture avec celle du siècle précédent.
La découverte de la radioactivité naturelle a montré concrète
ment que l'atome contient lui-même d'autres particules plus
petites (voir art.
2, 6, 8, 13, 16, 18 et 21).
Les physiciens et les
chimistes ont eu dès lors, parmi leurs préoccupations, celle de
les identifier.
Par conséquent, de déterminer leur nature, leur
masse (quand elles en ont une), leur charge électrique (quand
elles en ont une), leurs propriétés, leurs mouvements éventuels,
etc.
Et, chat échaudé craint l'eaufroide dit le dicton, ils se sont
également souciés de leur éventuelle constitution.
Pendant près
d'un siècle, ils avaient débattu de l'existence de l'atome (voir
art.
2), considéré comme une particule ultime et insécable.
Puisque tel n'était pas le cas, il convenait de vérifier, type de
particule après type de particule, si les nouveaux corpuscules
découverts étaient - ou non - élémentaires.
Une méthode,
qui permet de le constater, revient à détruire (à casser) ladite
Masse et Poids
De nombreuses personnes ont eu, quand elles étaient au
collège ou au lycée, beaucoup de difficultés à saisir la différence entre ces deux concepts.
L'ayant mal assimilée à
l'époque, elles l'oublient, et sont plus tard incapables de la
reformuler.
Les dictionnaires de physique spécialisés définissent la «masse inertielle» comme le «coefficient d'inertie» du corps.
Ils définissent à côté la "masse
gravitationnelle».
Nous pouvons nous limiter à une définition plus intuitive,
qui fut aussi celle que Newton utilisa quand il la précisa vraiment pour la première fois dans l'histoire.
Il explique que la
masse mesure la quantité de matière contenue dans le
corps.
Ce n'est pas conceptuellement d'une rigueur extrême,
et l'un des problèmes est de déterminer comment on peut,
dans tous les cas, mesurer une telle «quantité».
Par ailleurs,
on conjecture maintenant qu'il puisse y avoir des particules
qui n'aient pas de masse (ou avoir peut-être une masse nulle,
ce qui n'est pas obligatoirement la même chose).
De plus,
l'équivalence masse-énergie, énoncée par Einstein (voir art.
20), peut aussi introduire des confusions.
Ceci étant, tout en
ayant conscience de son imperfection, nous nous contenterons de l'énoncé de Newton cité plus haut, qui permet de
comprendre intuitivement la différence évoquée.
Le poids du même corps est alors la force d'attraction
que la planète sur laquelle il se trouv~ (la Terre, donc, pour ce
qui nous concerne) exerce sur ce corps.
Il est proportionnel
à la masse du corps et à celle de la planète (voir art.
11):
En un lieu donné sur la planète: P = M.g
g est une grandeur physique qui mesure l'accélération de la
pesanteur au lieu considéré.
Elle varie selon la po~ition du
corps sur la Terre.
Sa valeur est minimale à l'Equateur
(9,7804 m/s2), maximale au pôle.
Elle diminue quand on
s'élève en altitude.
Un corps immobile a donc une masse constante, quel
que soit le lieu de la Terre où il se trouve.
De même, cette
mass.e est inchangée s'il est transporté (à une vitesse faible
par rapport à celle de la lumière) sur un autre corps céleste,
la Lune par exemple.
Par contre, son poids aura varié pendant le même temps et, rendu sur la Lune (dont la masse est
environ 1/6e de celle de la Terre), celui-ci sera six fois plus
faible qu'à l'origine.
particule et à la séparer en particules différentes...
et plus
« petites ».
Si l'on y parvient, la même question se repose à une
échelle inférieure.
Si cela ne réussit pas, le caractère élémen
taire de la particule étudiée n'en est pas pour autant démontré.
Tout ce que l'on peut dire, c'est que ce corpuscule n'est pas
fractionnable avec les moyens et les instruments dont on
dispose actuellement.
Ce n'est peut-être que partie remise.
Le bon sens nous dit que, pour détruire un édifice, nous pou
vons par exemple le bombarder de projectiles.
Une boule de
billard, projetée sur un groupe de ses semblables accolées, peut
rompre l'unité du paquet central en le heurtant au bon endroit
et avec une vitesse suffisante.
Les illustrations que la Sécurité
routière diffuse pour vanter les mérites de la ceinture de sécu
rité nous montrent que le corps d'un conducteur non attaché
s'écrase d'autant plus violemment sur le volant et le pare-brise
que sa vitesse est grande (et aussi que sa masse personnelle est
plus élevée, mais ce n'est généralement pas évoqué, la diffé
rence étant jugée négligeable).
•V
1
Dès les premières études sur la radioactivité naturelle (voir
art.
2, 16, 18 et 21), les physiciens avaient constaté que les maté
riaux radioactifs émettaient de telles particules (parfois avec une
grande vitesse et, par conséquent, une énergie relativement
importante).
Les rayons dits a, par exemple, ont rapidement
intéressé les expérimentateurs.
Ils sont constitués de noyaux
d'hélium, c'est-à-dire d'un ensemble de 2 protons (voir art.
2).
Les particules constituantes étant lourdes, leur énergie cinétique
peut être grande si leur vitesse d'émission est suffisante.
Mais
l'énergie de liaison, qui assure la cohésion des particules de
certains noyaux, peut être élevée.
Par ailleurs, les noyaux
repoussent les particules positives (voir plus loin).
Les physi
ciens ont donc réalisé des appareils permettant d'accélérer les
particules-projectiles.
L'on savait déjà bien manipuler les élec
trons (voir art.
14 et 18), mais ceux-ci, du fait de leur faible
masse (ils sont près de 2 000 fois plus légers que le proton)
n'étaient pas des particules bien efficaces à cet égard.
Nous
verrons (art.
16) l'intérêt présenté par le neutron, quand il fut
découvert par Chadwick en 1932, mais les procédés d'accéléra
tion déjà envisagés ne convenaient qu'aux particules électrisées;,
L'énergie cinétique
L'énergie acquise par un corps de masse m du fait de son
mouvement est appelée son énergie cinétique*.
Elle vaut
Ec = 1/2 m v2 , en mécanique 'classique dont nous nous
contenterons ici (même si le mouvement des particules
relève, quand leur vitesse est élevée, de la mécanique rela
tiviste).
Quand le corps est brutalement arrêté dans son
mouvement (sa vitesse passe, en une fraction de seconde,
de v à zéro), l'énergie qu'il possédait entraîne la destruction
de l'édifice constitué par le mobile.
D'où le danger des
chocs à grande vitesse (les lois des chocs ont été établies,
pour l'essentiel, par Galilée, Huygens et Newton).
L'énergie cinétique d'un mobile peut, dans certains cas,
être transformée en une autre forme d'énergie et utilisée
dans la pratique.
Soit par exemple une masse M d'eau, rete
nue d_ans un lac de barrage, à une hauteur h au-dessus de
l'usine.
Elle possède, du fait de son altitude, la possibilité de
libérer une certaine quantité d'énergie (dite énergie poten
tielle, et qui vaut Mgh).
Si les employés du barrage ouvrent
les vannes et laissent arriver, par les grosses canalisations
appropriées, la totalité de l'eau à la turbine (ou aux turbines)
de l'usine, cette énergie Mgh se transforme en énergie ciné
tique (correspondant à la vitesse v de chute de l'eau) qui fait
tourner la turbine (Mgh = 1/2 Mv2, aux pertes dues aux frot
tements près) (voir art.
11).
• L'énergie est exprimée en joules dans le système international,
quand la masse est exprimée en kilogrammes et la vitesse en mètres
par seconde.
Particules et charges électriques
Nombreux sont les concepts scientifiques dont l'origine est
directement inspirée par l'expérience sensible, et même par une
pratique courante qui était déjà séculaire quand (avant le
concept) la notion est apparue dans l'histoire.
L'un des textes
considérés comme les plus anciens parmi ceux qui nous don
nent des renseignements sur les connaissances scientifiques et
techniques des Grecs de l'époque archaïque (entre le XIIIe et le
VIIIe siècle A.C.), est le poème d'Homère, L 'fliade.
Les
notions de vitesse, de force, l'affirmation de l'existence d'une
relation entre les deux grandeurs, celles de longueur (bien sûr),
de durée, de surface, etc., font d'abord partie de la vie com
mune avant que d'être traduites dans un quelconque texte,
généralement empirique et concret au départ.
Dès lors, quand
apparaît la formulation scientifique, elle doit souvent (pas tou
jours) être traduite par une expression dont le sens se différen
cie de celui du langage habituel et qui, quelquefois, s'y oppose
(voir art.
5 et 15).
Notion et concept
Notion et concept ont des significations voisines.
Le sens
de notion est toutefois intuitif et assez vagué.
Celui de
concept se rapporte à un objet mental plus abstrait et aussi
plus précis.
Il n'en est pas de même de la charge électrique.
Si l'on éntre
prend de décrire scientifiquement ce qu'est la matière (ce que
sont ses multiples formt:_s), sans se limiter à une définition phi
losophique, même très pertinente (telle celle de Lénine: « La
matière est la réalité objective qui existe indépendamment de
notre conscience»), une fois énumérées les caractéristiques
mécaniques élémentaires (et liées à l'intuition), on est obliga
toirement amené à les compléter par des concepts sans rapport
direct avec l'expérience sensible.
L'efficacité, la rentabilité
dictent peut-être aux scientifiques de retenir alors la définition
axiomatique, dûment précisée ensuite.
Par exemple : « charge
électrique.: caractéristique scalaire de la matière, associée à
certaines particules élémentaires» (J.P.
Mathieu, A.
Kastler et
P..
Fleury).
Mais il paraît difficile de commencer ainsi, face à
des auditeurs n'ayant pas une culture scientifique suffisante.
Les grandeurs physiques
Une grandeur physique est définissable par 1 ou 3 caractéristiques, 4 si l'on inclut le temps:
• Une grandeur scalaire est définissable par un nombre
unique (accompagné d'une unité, évidemment).
Ex.; la température, la pression, la r,:iasse ...
• Une grandeur vectorielle est définissable par trois
nombres (même remarque que ci-dessus).
Ce peuvent être
les trois composantes de la grandeur si l'on a déterminé un
référentiel (voir art.
21), ou les caractéristiques géométriques du vecteur représentatif (origine, direction, sens et
intensité).
Ex.
: force, vitesse ...
• Les quadri-vecteurs s'obtiennent en ajoutant le temps,
convenablement transformé en longueur, aux trois composantes précédentes.
Une approche historique permet de se faire quelquefois une
idée satisfaisante.
Les chroniqueurs racontent que le philosophe
et mathématicien Thalès de Milet (VIIe-vie siècles A.C.) avait
observé que des morceaux d'ambre, frottés par un tissu, attiraient des corps légers.
Le même résultat est obtenu grâce à
quantité d'autres matériaux, notamment la plupart des matières
plastiques.
C'est ce que font les appareils électriques (ou les
disques microsillons qui existent encore, ou les écrans de télévision) quand ils attirent la poussière.
L'ambre est une résine
fossile (rouge, jaune, quelquefois noire, parfois translucide,
quelquefois opaque), qui servait (et qui sert encore) à faire des
bijoux.
Les principaux gisements connus sont au Nord de
l'Europe, sur les bords de la Baltique, et un commerce'régulie'r
existait entre cette région et les pays méditerranéens.
Ambre se
dit elektron en grec, d'où électricité et tous ses dérivés.
Les connaissances sur ce sujet sont restées en l'état pendant
près de 24 siècles.
A la fin du XVII 0 siècle, le bourgmestre de
Magdebourg (auquel on doit également une pompe pneumatique pour réaliser le vide de gaz dans une enceinte fermée) a
inventé une machine, multipliant les effets de l'expérience de
Thalès, où une boule de cire, tournant autour d'un axe sous
l'action d'une manivelle, remplaçait la tige d'ambre.
La
machine a été améliorée ensuite (Ramsden, Wimshurt ...
) et
une expérimentation - empirique et qualitative - s'est développée au XVIII 0 siècle, les effets spectaculaires obtenus
(éclairs puissants, attractions plus importantes ...
) impressionnant un public mondain europ~en, à l'époque « très curieux de
science».
On a découvert aussi que, selon la nature du matériau frotté,
le type de phénomène était identique, mais que dans certains
cas, l'on avait une répulsion, dans d'autres une attraction.
Il y
avait donc, dirent les physiciens, deux types d'électricité:·
celle que l'on obtenait en frottant des matériaux résineux,
comme l'ambre, et qui fut baptisée électricité résineuse (puis
négative par B.
Franklin); celle que l'on obtenait en frottant
des corps tels que le verre, et qui fut baptisée électricité vitrée
(ou positive).
Une tige d'ambre frottée attirait une tige de verre dans les
mêmes conditions, mais repoussait une autre tige d'ambre.
L'idée de l'existence de deux sortes d'électricité fut suivie
- après la découverte de la pile électrique - par l'affirmation,
chez certains auteurs, de 1'existence de deux fluides électriques
(qui fut abandonnée un peu plus tard).
Les expériences faites par l'ingénieur C.
Coulomb vers
1785, sa mise au point d'un instrument de mesure (ou de
comparaison) des charges, à partir de la détermination des
forces d'attraction et de répulsion qu'elles sont susceptibles
de produire entre elles, ont permis de passer de la description
qualitative des phénomènes à la mesure des grandeurs mises
en jeu et à l'établissement de relations mathématiques entre
ces grandeurs.
Coulomb a ainsi vérifié expérimentalement
que deux charges q et q' se repoussent (ou s'attirent, cela
dépend de leurs signes respectifs), selon une force f, proportionnellement à leurs valeurs et inversement proportionnellement au carré dé leur distance r :
f= k.
qq' (k est un coefficient, r est la distànce des 2 charges)
r2
On est donc amené à définir, à ce stade, la charge électrique
comme une caractéristique de la matière que l'on peut notamment faire apparaître en frottant, à l'aide d'un objet approprié, un fragment de cette matière.
Il en existe deux typ~s dans
la nature qui produisent des effets mécaniques opposés.
Un 1J1atériau courant est généralement neutre de ce point de
vue, c'est-à-dire qu'il ne produit pas les effets précédents, ni
dans un sens ni dans l'autre.
Deux morceaux de verre, par
exemple, sont parfaitement inertes quand on les met en présence.
En les frottant avec des chiffons de laine, on leur
arrache des charges négatives (des électrons) et ils se chargent positivement.
Les études faites au XIX siècle (particulièrement l'électrolyse) ont montré que, dans diverses circonstances, des particules électrisées (de grosseurs, de structures et de charges
diverses - les ions) apparaissent.
C'est le cas, en particulier,
pour de nombreuses....
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