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« ) À propos des collages de Max Ernst, André Breton parlait de « la faculté merveilleuse, sans sortir du champ de notre expérience, d'atteindre deux réalités distantes et de leur rapprochement tirer une étincelle » : en quoi le recueil Les Mains libres de Man Ray et de Paul Eluard peut-il s'apparenter à cette esthétique du collage? Les clés pour réussir Bien comprendre le sujet Màx Ernst .et Aridré:Bœtoo • André Breton (1896-1966) est le chef de file du surréalisme dont il a rédigé le Manifeste.

Cette citation de l'auteur de Nadja montre combien celui-ci est le théoricien du mouvement, puisqu'il explique l'intérêt artis­ tique de la technique des collages. • Max Ernst (1891-1976) est un peintre et sculpteur surréaliste allemand, qui a vécu avec Paul Eluard et Gala.

En 1933, il publie des collages, réa­ lisés à partir d'ouvrages illustrés en noir et blanc du x1x• siècle dans un livre intitulé Une semaine de bonté ou les sept péchés capitaux. Les points i:cimmuris avec i::les collages. • Les dessins de Man Ray incluent-ils des éléments qui semblent rappor­ tés, comme extraits d'un autre contexte, pour être insérés à l'intérieur d'un décor avec lequel ils contrastent? Quels effets cela produit-il? • Les textes d'Eluard relèvent-ils également de cette esthétique du col­ lage? 1..'.équivalent, sur le plan littéraire, pourrait être le cadavre exquis: la juxtaposition aléatoire d'éléments apparemment sans liens logiques dans une même phrase.

Mais attention ! Ne séparez pas dans votre devoir les remarques sur les textes des remarques sur les images ! ➔ Le sujet revient donc à se demander si les dessins et les poèmes des Mains libres assemblent des éléments disparates, qui relèvent de réalités différentes, pour provoquer des effets poétiques de surprise fulgurants. Organiser ses idées La problématique : L'.esthétique du recueil Les Mains libres relève+elle de la juxtaposition d'élén;ients disparates 7 Le plan proposé: Nous.

adopterons un plan analytique qui évaluera les effets comparables à ceux des collages dans le recueil. 1- Les différentes formes d'assemblages dans le recueil.

Quelles images vous semblent les plus comparables à ce que serait un collage 7 Repé­ rez les textes qui juxtaposent également des éléments inattendus.

Dans quels cas remarque+on un seul« intrus» ? Quels sont les images et les poèmes qui cumulent de multiples composants disparates? Il - Les effets de ces techniques de juxtaposition.

Les effets de ces assem­ blages se limitent-ils à la surprise? Quelles« étincelles» poétiques ces confrontations produisent-elles ? Nous vous proposons un corrigé sous forme de plan détaillé.

Le jour de l'examen, vous devrez rédiger votre copie et les titres des parties ne devront pas apparaître. Introduction En 1933, alors qu'il voyageait en Italie, Max Ernst, un membre du mouve­ ment surréaliste particulièrement proche d'Eluard, chez qui il a habité entre 1922 et 1924, a l'idée de créer une œuvre originale en collant des images découpées l!ilCPUage; il consiste dans des recueils d'illustrations en noir et à organiser une création blanc de la fin du x1x• siècle.

Il appelle ce recueil Une semaine de bonté ou les sept plastique par la péchés capitaux.

André Breton dira de ce combinaison d'éléments séparés; de toute nature. recueil qu'il exaltait« la faculté merveilleuse, Georges Braque sans sortir du champ de notre expérience, et Pablo Picasso sont d'atteindre deux réalités distantes et de leur I les instigateurs de cette rapprochement tirer une étincelle».

En quoi I techn ique artistique. le recueil Les Mains fibres de Man Ray et de \__________ Paul Eluard relève-t-il de la juxtaposition d'éléments disparates pour créer, d'une manière comparable à des c.ollageâ , des fulgurances poétiques ? Après avoir étudié les différentes formes d'assemblages proposés par le recueil, nous nous demanderons quels sont leurs effets. I - Les différentes formes d'assemblage dans le recueil 1.

Un seul élément inattendu intégré dans un ensemble cohérent - Une femme nue dans un environnement inattendu et disproportionné : c'est le cas dans le dessin de la page 6 où l'on voit une femme nue sur un pont, « Pouvoir » (p.

67) où le corps minuscule de la femme est empoigné par une main géante, « Les tours d'Éliane » (p.

110) où la femme géante coïncide en superposition avec l'entrée du château fort, « La.... »