A Paris, le 24 février 1848, l'insurrection groride. Place du Palais Royal, Frédéric assiste aux combats. Les tambours battaient la...
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A Paris, le 24 février 1848, l'insurrection groride.
Place du Palais Royal,
Frédéric assiste aux combats.
Les tambours battaient la charge.
Des cris aigus, des hourras de triom
phe s'élevaient.
Un remous continuel f'lisait ostjller la multitude.
Frédéric,
pris entre deux masses profondes.
ne bougeait pas.
fasciné d'ailleurs et
s'amusant extrêmement.
Les blessés qui tombaient, les morts étendus
n'avaient pas l'air de vrais blessés, de vrais morts.
Il lui semblait assister à
un spectacle.
Au milieu de la houle.
par-dessus des têtes, on aperçut un vieillard en
habit noir sur un cheval blanc, à selle de velours 1.
D'une main, il tenait un
rameau vert, de l'autre un papier, et les secouait avec obstination.
Enfin,
désespérant de se faire entendre, il se retira.
La troupe de ligne avait disparu et les municipaux restaient seuls à défen
dre le poste.
Un flot d'intrépides se rua sur le perron; ils s'abattirent,
d'autres survinrent; et la porte, ébranlée sous des coups de barre de fer,
retentissait; les municipaux ne cédaient pas.
Mais une calèche 2 bourrée de
foin, et qui brûlait comme une torche géante, fut traînée contre les murs.
On apporta vite des fagots, de la paille.
un baril d'esprit-de-vin.
Le feu
monta le long des pierres; l'édifice se mit à fumer partout comme une
solfatare 3, et de larges flammes, au sommet, entre les balustres de la ter
rasse, s'échappaient avec un bruit strident.
Le premier étage du Palais
Royal s'était peuplé de gardes nationaux.
D& toutes les fenêtres de la
place, on tirait; les balles sifflaient; l'eau de la....
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