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1re guerre mondiale

Publié le 30/04/2013

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Premi�re S, histoire LMA, 2011-2012 Th�me 2 - La guerre au XXe si�cle Question 1 - Guerres mondiales et espoirs de paix Cours 1 La Premi�re Guerre mondiale : l'expérience combattante dans une guerre totale. I L'expérience combattante 1. La durée et l'ampleur géographique du conflit o D�s les premi�res offensives de la guerre de mouvement (août-novembre 1914), les pertes sont importantes : l'utilisation sans précédent de l'artillerie et des mitrailleuses bloque toute possibilité de percer les lignes ennemies et inflige des dégâts humains considérables et aléatoires (c'est ce que les historiens appellent la " dépersonnalisation des combats "). L'offensive allemande est stoppée sur la Marne (6-13 septembre) aux prix de lourdes pertes. La " course à la mer " n'est pas une simple tentative stratégique d'encerclement, c'est une succession d'offensives meurtri�res. A l'automne les deux armées s'enterrent dans des tranchées, le long d'un front étiré de la Manche à la fronti�re suisse. Sur le front Est, les Allemands arrêtent les Russes à Tannenberg d�s le mois d'août. o Au cours de la guerre de position (automne 1914-fin 1917), une succession d'offensives saigne les armées sans pour autant donner l'avantage à l'un des deux camps. L'attaque commandée par Joffre en Artois et en Champagne (1915) fait 350 000 morts. L'offensive allemande de Verdun (21 février-19 décembre 1916) et la contre-offensive des Alliés sur la Somme (juillet-novembre) coûtent la vie à 700 000 soldats et fait 400 000 blessés. Les attaques de l'Empire ottoman échouent également, sans que les Alliés ne puissent s'emparer du détroit des Dardanelles. Sur ce front, les pertes sont toutefois moins lourdes qu'à l'Ouest, même si la violence des combats est de la même nature. o L'entrée en guerre des Etats-Unis contre l'Allemagne (avril 1917) permet une reprise de la guerre de mouvement, alors qu'à l'Est, la Russie a signé l'armistice de BrestLitovsk : l'offensive alliée est dirigée par Foch, à partir du printemps 1918, est appuyée par des chars de combat, ce qui permet une percée du front allemand au cours de l'été. Alors qu'une révolution éclate à Berlin, l'empereur doit abdiquer et la nouvelle République signe l'armistice à Rethondes le 11 novembre 1918. 70 millions d'hommes auront été mobilisés au cours du conflit, 10 millions de personnes perdent la vie et 17 millions sont blessés. 2. La vie quotidienne au front et la violence d...

« II Une guerre totale rien de nouveau, 1929) témoignent du fait que le vécu des sold ats est le même de part et d'autre du no man's land. • L'utilisation d'armes nouvelles (le " gaz moutarde ") terror ise également les soldats, bien que la plupart soient victimes des bombardements inten sifs (70% des morts) et des mitrailleuses au cours des o ffensives dans les no man's land ou dans les tranchées elles-mêmes.

On s'y tue à la grenade, au fusil, au couteau, et c (les " nettoyeurs de tranchées ", par exemple, sont des sections spécialisées dan s l'achèvement des soldats ennemis dans une tranchée qui vient d'être prise).

Les droit s de la guerre (la convention de Genève et celle de La Haye) ne sont pas respectés.

Dans ces c onditions, les historiens s'interrogent sur la " culture de guerre " subie - ou acceptée ? - par les soldats, ainsi que sur le degré de " brutalisation " des hommes durant le conit. • En avril 1917, une o ffensive est lancée par le général Nivelle au chemin des Dames. C'est un nouvel échec (400 000 morts, mais aucune avancée sign icative) et des muti- neries éclatent à partir de mai.

Elles ne concernent que 400 0 00 soldats, mais touchent tous les bataillons.

Ces mutineries témoignent de la lassitu de des hommes, mais éga- lement des progrès des idées pacistes au sein des troupes.

E lles sont réprimées par l'Etat major (500 condamnations à mort, mais une trentaine d 'exécutions seulement) qui décide également d'améliorer la vie quotidienne des sol dats (général Pétain). 3.

Le traumatisme et " l'esprit ancien combattant " • L'expérience combattante ne s'achève pas avec la n des comb ats.

Des millions d'hommes partagent le sentiment d'avoir vécu une expérience unique e t terrible, que seuls ceux de la " génération du feu " peuvent comprendre.

Certains sont t raumatisés dans leur chair (les " gueules cassées "), d'autres dans leur psychisme .

D'autres encore ne par- viennent pas à retourner à une vie civile et intègrent des gro upes paramilitaires, comme les Casques d'Acier en Allemagne. • Dans les années qui suivent le conit, les populations ont te ndance à oublier les atroci- tés du conit et des récits exaltent l'héroïsme des combatta nts.

En réaction, des hommes qui ont vécu le conit publient des œuvres dans lesquelles il s montrent l'horreur et l'ab- surdité de la guerre (voire plus haut).

C'est dans cet esprit q ue le peintre allemand Otto Dix réalise son triptyque, La Guerre (1929-1932).

Ses peint ures de mutilés de guerre (Les joueurs de cartes, 1919), en ce qu'elles ont de grotesqu e, rappellent crument ce que la guerre a inigé à des jeunes hommes. • L'expérience combattante explique l'importance des mouve ments pacistes dans les années 1920-1930 : cette guerre doit être la " der des der ".

Ces m ouvements - souvent impulsés par des organisations d'anciens combattants - son t particulièrement puissants en France et au Royaume-Uni.

Selon certains historiens, la ba nalisation de la violence permet au contraire de comprendre la " brutalisation " des mo des d'expression po- litiques de l'entre-deux-guerres : militarisation des par tis politiques, combats de rue, assassinats, etc.

Ces interprétations sont encore largemen t débattues aujourd'hui. II Une guerre totale 1.

L'e ffort de guerre • Outre la mobilisation massive des soldats, les gouvernemen ts jettent dans la bataille tous les moyens dont ils disposent.

Ils sont amenés à contrôl er l'économie an d'orien- ter la production vers la fabrication de matériel de guerre : armes, munitions, camions, chars, sous-marins, navires, etc.

Ils passent des accords a vec des groupes industriels Jean -Christophe Delmas 2. »

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