1re guerre mondiale
Publié le 30/04/2013
Extrait du document
«
II Une guerre totale
rien de nouveau, 1929) témoignent du fait que le vécu des sold ats est le même de part
et d'autre du no man's land.
• L'utilisation d'armes nouvelles (le " gaz moutarde ") terror ise également les soldats,
bien que la plupart soient victimes des bombardements inten sifs (70% des morts) et
des mitrailleuses au cours des o ffensives dans les no man's land ou dans les tranchées
elles-mêmes.
On s'y tue à la grenade, au fusil, au couteau, et c (les " nettoyeurs de
tranchées ", par exemple, sont des sections spécialisées dan s l'achèvement des soldats
ennemis dans une tranchée qui vient d'être prise).
Les droit s de la guerre (la convention
de Genève et celle de La Haye) ne sont pas respectés.
Dans ces c onditions, les historiens
s'interrogent sur la " culture de guerre " subie - ou acceptée ? - par les soldats, ainsi que
sur le degré de " brutalisation " des hommes durant le conit.
• En avril 1917, une o ffensive est lancée par le général Nivelle au chemin des Dames.
C'est un nouvel échec (400 000 morts, mais aucune avancée sign icative) et des muti-
neries éclatent à partir de mai.
Elles ne concernent que 400 0 00 soldats, mais touchent
tous les bataillons.
Ces mutineries témoignent de la lassitu de des hommes, mais éga-
lement des progrès des idées pacistes au sein des troupes.
E lles sont réprimées par
l'Etat major (500 condamnations à mort, mais une trentaine d 'exécutions seulement)
qui décide également d'améliorer la vie quotidienne des sol dats (général Pétain).
3.
Le traumatisme et " l'esprit ancien combattant "
• L'expérience combattante ne s'achève pas avec la n des comb ats.
Des millions d'hommes
partagent le sentiment d'avoir vécu une expérience unique e t terrible, que seuls ceux
de la " génération du feu " peuvent comprendre.
Certains sont t raumatisés dans leur
chair (les " gueules cassées "), d'autres dans leur psychisme .
D'autres encore ne par-
viennent pas à retourner à une vie civile et intègrent des gro upes paramilitaires, comme
les Casques d'Acier en Allemagne.
• Dans les années qui suivent le conit, les populations ont te ndance à oublier les atroci-
tés du conit et des récits exaltent l'héroïsme des combatta nts.
En réaction, des hommes
qui ont vécu le conit publient des uvres dans lesquelles il s montrent l'horreur et l'ab-
surdité de la guerre (voire plus haut).
C'est dans cet esprit q ue le peintre allemand Otto
Dix réalise son triptyque, La Guerre (1929-1932).
Ses peint ures de mutilés de guerre
(Les joueurs de cartes, 1919), en ce qu'elles ont de grotesqu e, rappellent crument ce
que la guerre a inigé à des jeunes hommes.
• L'expérience combattante explique l'importance des mouve ments pacistes dans les
années 1920-1930 : cette guerre doit être la " der des der ".
Ces m ouvements - souvent
impulsés par des organisations d'anciens combattants - son t particulièrement puissants
en France et au Royaume-Uni.
Selon certains historiens, la ba nalisation de la violence
permet au contraire de comprendre la " brutalisation " des mo des d'expression po-
litiques de l'entre-deux-guerres : militarisation des par tis politiques, combats de rue,
assassinats, etc.
Ces interprétations sont encore largemen t débattues aujourd'hui.
II Une guerre totale
1.
L'e ffort de guerre
• Outre la mobilisation massive des soldats, les gouvernemen ts jettent dans la bataille
tous les moyens dont ils disposent.
Ils sont amenés à contrôl er l'économie an d'orien-
ter la production vers la fabrication de matériel de guerre : armes, munitions, camions,
chars, sous-marins, navires, etc.
Ils passent des accords a vec des groupes industriels
Jean -Christophe Delmas 2.
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