1989 a été pour le Niger l'année de la mise en place des institutions de la IIe République ; une...
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1989 a été pour le Niger l'année de la mise en place des institutions de la IIe
République ; une nouvelle Constitution, adoptée le 24 septembre (99,28% de
"oui"), régit une société nigérienne dominée par une alliance entre l'armée et
les grands commerçants.
Le général Ali Saïbou, désigné en novembre 1987 pour
succéder, à sa mort, au général Seyni Kountché - au pouvoir depuis 1974 -, a été
élu président du Conseil supérieur d'orientation nationale (CSON), fort de 67
membres, civils et militaires, organe directeur du Mouvement national pour la
société de développement (MNSD), parti unique, qui a tenu son congrès
constitutif en mai 1989.
Candidat unique, le général Saïbou a été élu le 10
décembre 1989 président de la République pour sept ans (99,65%), la liste unique
des 93 députés civils désignés par le CSON étant plébiscitée (99,52%) le même
jour pour former l'Assemblée nationale présidée par Moussa Moutari.
Ces
nouvelles institutions ont consacré un large maintien au pouvoir des militaires
qui restent à la tête de la plupart des préfectures et conservent au gré des
remaniements (trois en moins d'un an) une dizaine de portefeuilles ministériels.
La tragique répression, le 9 février 1990, des étudiants en grève de
l'université de Niamey (une dizaine de morts) a jeté le discrédit sur un régime
secoué par une grave crise de confiance et a souligné le caractère artificiel de
ce retour à une "vie constitutionnelle normale".
La démission, en mars 1990, du
général Amadou Seyni Maïga, secrétaire politique du CSON et "numéro deux" du
régime, l'instabilité ministérielle (nombreux limogeages successifs) et des
revers diplomatiques (non-réélection de Ide Oumarou au secrétariat général de
l'OUA)....
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